On s'achemine vers la tenue du congrès constitutif du parti au cours du premier trimestre de 2017. Hafedh Caïd Essebsi et Ridha Belhaj auraient accepté de se tenir à l'écart de la commission préparatoire du congrès Le choc ressenti au sein de Nida Tounès à la suite de l'acquittement, en première instance, des présumés assassins de Lotfi Nagdh, le coordinateur général de Nida Tounès à Tataouine, et la vague de démissions annoncées au sein des coordinations régionales en signe de protestation contre l'inertie manifestée par le parti dans le suivi de l'affaire Nagdh ont-ils constitué le déclic tant attendu pour que les clans en conflit au sein du parti des Berges du Lac décident, enfin, de mettre leurs divisions de côté et de s'entendre sur l'essentiel : la tenue du congrès de Nida au cours du premier trimestre de 2017. On apprend, en effet, que Hafedh Caïd Essebsi, le directeur exécutif du parti et son représentant officiel (c'est lui qui a signé au nom de Nida Tounès le Pacte de Carthage), et Ridha Belhaj, le chef de l'instance politique du parti, qui a démissionné de ses fonctions depuis près de 3 mois, se sont rencontrés mercredi dernier. Objet de la rencontre : convenir d'une feuille de route en vue de tenir le Congrès national du parti début 2017. Un comité préparatoire composé de 6 ou 8 membres qui sera présidé par Moncef Sellami ou Naceur Chouikh aura à superviser l'opération renouvellement des structures régionales et locales et la distribution des adhésions. Et on s'attend à ce que le choix des membres de ce comité soit effectué lors d'une réunion qui groupera dimanche 20 novembre les membres de l'instance politique. Des sources informées au sein du parti parmi lesquelles Sofiène Toubal, chef du groupe parlementaire nidaïste, assurent que le président de la République Béji Caïd Essebsi rencontrera «très prochainement les principaux dirigeants de Nida Tounès, ceux qui appartiennent au clan Hafedh Caïd Essebsi et ceux qui s'alignent sur les thèses de Ridha Belhaj, dans le but de les convaincre d'oublier leurs conflits et de s'entendre sur la nécessité de sauver le parti». Interrogé sur l'opportunité de l'intervention-médiation de Béji Caïd Essebsi qui n'a plus, en principe, de rapport avec le parti, Sofiène Toubal répond : «Le président fondateur de Nida Tounès a toujours son mot à dire au sein du parti et nous avons toujours besoin de ses conseils même si le dernier mot reviendra aux membres de l'instance politique». Et s'il y a déjà une nouveauté à mettre en exergue, c'est bien de voir Hafedh Caïd Essebsi et ses lieutenants et Ridha Belhaj et ses sympathisants accepter de ne pas faire partie de la commission préparatoire du congrès constitutif du parti. On se pose maintenant la question suivante : comment les membres de la commission préparatoire vont procéder pour renouveler les coordinations régionales et les bureaux locaux en sachant que plusieurs parmi leurs membres sont démissionnaires ou ont gelé leurs activités ? Une autre question : les quatre mois (au maximum) qui nous séparent de la date fixée pour la tenue du congrès constitutif seront-ils suffisants afin que les membres de la commission préparatoire accomplissent leur mission dans les délais ?