Deux ans de prison ont été requis contre l'attaquant du Barça, Neymar. Pourquoi ? Comment ? Et quand toute cette affaire a-t-elle commencé ? La justice espagnole a requis deux ans de prison à l'encontre de Neymar ainsi que 10 millions d'euros d'amende en raison de son transfert au Barça estimé frauduleux par les autorités. Il convient désormais de revenir en arrière pour comprendre comment tout cela a commencé. Tout a commencé quand le socios (supporter-membre) du Barça Jordi Cases a demandé à connaître les détails et le prix du transfert de Neymar, qui selon le Barça en 2013, était de 57,1 millions d'euros. Ce prix avait alors augmenté pour atteindre les 59 millions d'euros. Mais la justice espagnole a eu le temps de mettre son nez dans cette affaire et a constaté, suite à la plainte de Cases, le paiement de 40 millions d'euros pour le père du joueur avec 10 millions payés en 2011 et 30 en 2013. Neymar était toujours sous contrat avec Santos au moment du premier paiement. De quoi ouvrir la boîte de Pandore. La justice s'intéressant à une potentielle fraude fiscale dans le paiement ainsi qu'à la raison du paiement lui-même. Tout cet aspect de l'affaire était connu sous l'appellation de «Cas Neymar 1». L'été dernier, le Barça avait conclu un accord avec les services fiscaux espagnols, en présence du joueur, de l'ancien président Sandro Rosell et du président actuel Bartomeu. Cet accord exonérait le joueur de toute responsabilité, alors que le Barça se voyait infliger une amende de 5,5 millions d'euros. En outre, l'accord susmentionné entre le club et les services fiscaux avait déterminé que les 40 millions avaient été payés sous forme de «salaire déguisé», selon la décision de justice rendue à l'époque. Parallèlement à l'enquête sur l'affaire «Neymar 1», la société DIS, qui détenait 40% des droits fédératifs du joueur avant son transfert, avait déposé une plainte pour fraude, se disant flouée après avoir constaté que les deux clubs étaient impliqués dans la transaction Neymar, Santos et Barcelone, avaient officieusement convenu d'un prix pour réduire le pourcentage de DIS, qui a finalement été de 6,8 millions d'euros, soit 40% des 17,1 millions initialement payés à Santos. DIS n'a cependant rien touché sur les 40 millions payés à son père directement sans oublier la commission perçue par ce dernier quand Neymar est arrivé troisième du Ballon d'Or (2 millions d'euros tout de même). DIS a donc convaincu les autorités espagnoles de la réouverture du dossier. La justice ayant estimé que ce fameux paiement de 40 millions avait eu un impact direct sur le marché. Ce nouveau rebondissement avait fait sa première victime avec l'ancien président Sandro Rosell, qui avait démissionné de son poste en janvier 2014. Le Barça s'était défendu des accusations de DIS en affirmant que la société ne pouvait pas réclamer plus que le prix du transfert. L'ancien président Joan Laporta avait recommandé d'éviter tout accord et d'aller au procès, arguant que le Barça n'était pas le seul responsable dans cette affaire. Mais l'accusation a rejeté cet argument il y a quelques jours. Désormais, même avec un accord entre les autorités fiscales, Barça ne permettra pas d'éviter le procès. Le joueur, n'ayant pas d'antécédents, devrait éviter la prison, et ce, même s'il est reconnu coupable de toutes les charges, ce qui reste à voir, alors que le procès n'a même pas encore de date. Il faudra attendre le début des hostilités pour voir comment tout cela va finir...