La cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le tribunal de première instance de Tunis a reporté, mardi, au 24 juin prochain l'examen de l'affaire dite du « Complot contre la sûreté de l'Etat », également connue sous le nom de « Complot II », et a rejeté toutes les demandes de mise en liberté, selon une source judiciaire citée par l'agence TAP. L'affaire concerne l'ancien président du Parlement et dirigeant du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi (actuellement en détention pour plusieurs affaires), ainsi que l'ancien chef du gouvernement Youssef Chahed (actuellement en fuite), aux côtés de plusieurs figures politiques et sécuritaires, dont : Kamel Bedoui, Mohamed Rayan Hamzaoui, Abdel Karim Abidi, Habib Ellouz, Fethi Beldi, Mehrez Zouari, Mouadh Kheriji, Nadia Akacha, Kamel Guizani, Lotfi Zitoun, Maher Zid, Mustafa Khedher, Adel Daâdaâ et Rafik Bouchlaka (ancien ministre des Affaires étrangères). En septembre 2023, un juge d'instruction du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait émis des mandats de recherche internationaux contre douze personnes, dont Youssef Chahed, Nadia Akacha, Mouadh Kheriji (fils de Rached Ghannouchi), Kamel Guizani, Mustapha Kheder, Maher Zid et Lotfi Zitoun. Le 19 avril dernier, la même chambre a prononcé des peines de prison allant de 4 à 66 ans de réclusion dans une première affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, impliquant plusieurs responsables politiques, hommes d'affaires et avocats.