La chambre criminelle du Tribunal de première instance d'Ariana a rendu son verdict tard dans la soirée d'hier, jeudi, dans l'affaire dite de la « Chambre Noire » au ministère de l'Intérieur. Huit accusés, dont d'anciens hauts responsables de la sécurité, ont été condamnés à huit ans de prison. Un mandat d'exécution immédiate a été émis à l'encontre de trois accusés en fuite, a déclaré une source judiciaire à l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP). Ce matin, le premier assistant du procureur de la République et porte-parole officiel du tribunal, Yassine Ben Merzoug, a déclaré à la TAP que le tribunal a inculpé les accusés de « détournement, soustraction, destruction, ou altération de preuves ou d'éléments de procédure pénale, ainsi que d'autres documents, registres et objets déposés dans des entrepôts publics ou remis à un agent de l'autorité publique par celui qui en a la garde ». Les jugements dans cette affaire concernent huit accusés : Atef Omrani, Boubaker Labidi, Mohamed Frijji, Kais Balsifi, Sami Ouaz, Mustapha Khadhar (en fuite), Abdelaziz Doghseni (en fuite), et Ridha Barouni (en fuite). Parmi eux figurent d'anciens responsables de la sécurité, tels qu'un ancien directeur de l'unité antiterroriste et un ancien directeur des services spécialisés. Le premier juge d'instruction au Tribunal de première instance d'Ariana a été chargé de l'enquête sur l'affaire de la « Chambre Noire » au ministère de l'Intérieur après la « saisie d'un nombre important de documents cachés dans l'un des bureaux fermés du ministère ».