Nous sommes à un peu moins d'un mois du championnat du monde et la situation n'est pas reluisante La préparation au Mondial de France a été entamée depuis une dizaine de jours et ponctuée par deux rencontres amicales face à l'Egypte. Au-delà du résultat, c'est plutôt l'état de santé moral du groupe qui inquiète. Aujourd'hui, et il ne faut pas le cacher, la situation n'est pas réconfortante. Hafedh Zouabi se trouve face à une montagne de problèmes. Les joueurs du Club Africain qui forment l'ossature de la sélection nationale débarquent avec leurs soucis financiers. Ils n'auraient pas été payés depuis le mois d'août dernier par leur club. D'ailleurs, il fallait voir le dernier derby entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Club Africain pour s'en rendre compte. La motivation était absente dans le camp clubiste. Et on sait pourquoi. Que devons-nous attendre de Missaoui, Soussi, Bannour, Hosni, Bacha et Hadj Youssef ? Boughanmi et Chouiref aussi Ce n'est pas tout, puisque deux autres internationaux de l'Espérance Sportive de Tunis seraient en désaccord avec leur club. Oussama Boughanmi serait en froid avec son entraîneur Denis Lahoud et Marouane Chouiref ne s'entend plus avec son président de section, Lassaâd Sarray. On laisse même entendre que le pivot de l'Espérance aurait demandé la résiliation de son contrat. L'arrivée de Youssef Ben Ali dans les rangs du club «sang et or» va peut-être pousser Chouiref vers la porte de sortie. Nous conclurons avec Sobhi Saïed. Il n'aurait pas été payé depuis trois mois par son club d'Al Gharrafa. Il serait même tenté de revenir à l'Etoile Sportive du Sahel. Le sélectionneur national devra résoudre tous ces problèmes. D'un autre côté, et à voir la liste des convoqués, les professionnels évoluant à l'étranger notamment, on se demande à quoi joue le sélectionneur national. D'après les rumeurs, Issam Tej sera de nouveau au rendez-vous, alors que Hadfedh Zouabi va encore ignorer Kamel Alouini, Mahmoud Gharbi, Slim Hédoui et Ben Salah. Le sélectionneur national doit comprendre une fois pour toute que l'intérêt national prime sur toute autre considération. Dans le cas contraire, le résultat sera le même que lors des Jeux olympiques de Rio l'été dernier. Hafedh Zouabi doit peser le pour et le contre et revenir à la raison.