Premier vice-président de la Fédération tunisienne d'athlétisme et membre de la commission de la Marche au sein de la fédération internationale (IAAF), Khaled Amara avoue avoir cru jusqu'au bout en les chances olympiques de Habiba Gheribi. Et tenir désormais en Amor Yahia un champion pour l'avenir. «L'athlétisme tunisien a vécu l'an dernier le choc de la modeste prestation de la championne olympique en titre, Habiba Gheribi, lors des Jeux de Rio de Janeiro. Un peu comme tout le monde, j'étais convaincu qu'elle allait ramener l'or. Malheureusement, comme elle me l'a expliqué, et malgré son immense expérience, elle a succombé à la pression psychologique. Pourtant, elle veut toujours croire en ses moyens et en une résurrection dans la suite de sa carrière. Toutefois, face à l'avènement des jeunes athlètes, notamment de la championne du monde bahreïnie, Ruth Jebet, qui a pulvérisé le record mondial du 3.000 m steeple le 28 août 2016, Gheribi doit batailler ferme. Elle a obtenu du ministère de tutelle son budget de préparation en vue des championnats du monde prévus du 5 au 13 août 2017 à Londres. Sa préparation des derniers JO a été lacunaire au niveau de la synchronisation dans l'ultime étape. Elle doit cette fois y remédier. 1er : Amor Yahia : disqualifié, après avoir chuté, en finale du 3.000 m steeple des Jeux olympiques de Rio, il aura néanmoins accompli une superbe percée tout au long de l'année qui vient de tirer sa révérence. C'est incontestablement l'athlète, à l'heure actuelle, le plus performant après Habiba Gheribi. Champion du monde militaire, il est perturbé par sa situation sociale et professionnelle, ce qui l'a poussé à effectuer un sit-in au siège du ministère. Depuis 2010, on lui promet un job, puisqu'il a le diplôme d'enseignant d'éducation physique et sportive. En vain, le ministère nous a proposé d'inclure son salaire dans son budget de préparation après nous avoir demandé de le recruter sur le budget d'un entraîneur national. Bref, il est aujourd'hui perturbé alors qu'il doit partir en Afrique du Sud. Pas le meilleur moyen, bien évidemment, pour se concentrer sur les courses. 2e : Abdessalam Laâyouni : le jeune espoir du demi-fond (800 et 1.500 m) a décroché l'or aux Jeux méditerranéens d'athlétisme, à Tunis. Originaire de Regueb, à la FTA, nous essayons de lui trouver un bon encadrement pour ses entraînements, que ce soit à Tunis au à l'étranger. Je crois que ce serait une bonne chose de le placer sous la férule de Kamoun, l'entraîneur d'Amor Yahia. 3e : Mohamed Cheneni : c'est un gros espoir sur 800 et 1.500 m. Depuis son exploit quand il battit le vieux record d'Ali Lahkimi, il n'a pas cessé d'accumuler les belles performances. L'avenir lui appartient.