Il a arrêté le sport, faute de gestion durable du karaté. Il salue en Lina Touati sa volonté de percer, malgré la quasi-absence de stages et de compétitions. «Le karaté tunisien vit la période la plus sombre de son histoire. Depuis 2015, les bureaux fédéraux qui se sont succédé ont été dissous par la tutelle. Une instabilité au niveau de la gestion de la fédération qui s'est répercutée sur le karaté tunisien. Sans calendrier international avec un programme bien élaboré comprenant stages et participations à des tournois majeurs, je fais partie de karatékas qui ont abandonné une carrière sportive alors qu'elle a à peine commencé. Si nous n'avons pratiquement pas d'équipe nationale de karaté, c'est à cause des destitutions successives des bureaux fédéraux. Il y a également un dysfonctionnement dans la formation des jeunes. D'ailleurs, nous n'avons que deux karatékas qui s'accrochent tant bien que mal et j'ai établi mon classement comme suit : 1. Lina Touati : Le mérite de cette sportive, c'est que faute de prise en charge de la part de la fédération, elle s'est prise en charge elle-même. Lina Touati est une jeune sportive passionnée. Si je l'ai classée en tête, c'est qu'elle a eu le mérite de financer en 2016 ses participations à des compétitions à l'étranger. Elle a pris part à la Coupe du monde qui a eu lieu à Las Vegas où elle a remporté une médaille d'or. Elle a pris part aussi à un tournoi local à Las Vegas où elle a été également médaillée d'or. C'est une junior qui a un beau chemin à parcourir si elle continue sur cette lancée. 2. Boutheïna Hasnaoui : En 2011, elle était vice-championne du monde à Paris. Depuis, elle fait comme elle peut pour garder le niveau. Elle a remporté une médaille au Championnat arabe et une médaille de bronze à l'Open de Dubaï Les autres karatékas ont disputé des tournois de seconde zone, qui n'ont donc pas de réelle importance à l'échelle internationale. C'est pourquoi, je me suis contenté dans mon classement de Lina Touati et Boutheina Hasnaoui».