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Hideux.
Publié dans Business News le 10 - 05 - 2024

Une folie furieuse s'est emparée des Tunisiens ces dernières semaines. Folie alimentée par les comptes sur les réseaux sociaux proches du régime qui diffusent, dans l'impunité, des insanités ; et surtout par les propos complotistes matraqués à longueur de discours par le président de la République, en personne.
La crise migratoire que traverse la Tunisie a révélé ce qu'il y a de plus hideux chez une grande majorité de ce peuple qui se pense supérieur aux migrants affluant d'Afrique subsaharienne. On a pu voir et entendre toutes sortes d'abominations racistes et xénophobes sous couvert d'appréhension pour la sécurité nationale. Une honte, une véritable honte !

S'il est normal que les Tunisiens s'inquiètent de l'important afflux de migrants irréguliers en un petit laps de temps, rien ne peut justifier la haine déversée contre une population démunie, et par extension contre les noirs tunisiens et les personnes qui dénoncent les campagnes haineuses.
Le bon sens et la raison se sont éclipsés laissant place au non-sens et à un délire collectif entretenu par le pouvoir en place. Au risque de se répéter, l'échec du régime dans la gestion de la crise migratoire est établi. Aucune stratégie n'a été mise en place pour trouver des solutions pratiques au problème. La Tunisie est malheureusement un pays pauvre et dépendant, nonobstant les envolées souverainistes du président. Mais la Tunisie est résiliente et a les moyens humains pour mettre en place une stratégie efficace. Malencontreusement, nous sommes gouvernés par des incompétents qui ne savent faire que dans les logorrhées inutiles et surtout dangereuses.

Notre Etat a laissé pourrir la situation en étant inapte à protéger ses frontières avec l'Algérie et la Libye tout en jouant au gendarme de la mer pour le compte des Européens. Cela a fait que les milliers de migrants qui n'aspiraient qu'à traverser la Méditerranée se sont retrouvés piégés sur notre sol. Et qu'a fait l'Etat ? Il les a abandonnés à leur sort, tout en adoptant une approche purement sécuritaire consistant à les chasser des grandes villes et à les parquer dans les champs. Nos autorités ont aussi coupé tout moyen de subsistance à ces migrants, les laissant face à face avec les citoyens. Au lieu de placer ces personnes dans des centres d'hébergement provisoires conformément aux conventions ratifiées par la Tunisie, l'Etat les a traités inhumainement. Des frontières terrestres toujours poreuses, des frontières maritimes imperméables, et voilà que la situation devient insoutenable.
Fait symptomatique de la schizophrénie de ce régime, les responsables et à leur tête le président, n'ont pas hésité à critiquer un certain manque d'implication des organisations de la société civile. Toutefois, quand les associations agissent dans le cadre de leur rôle humanitaire, elles sont taxées de traitrise et leurs responsables arrêtés. L'Etat aurait gagné en collaborant dans le cadre d'un partenariat avec la société civile, mais non.
Pour occulter son échec, il lui a mis sur le dos la responsabilité de la crise tout en tissant une théorie du grand remplacement et du changement de la composition démographique de la population. Nous faisons face à un dangereux pompier pyromane qui, pour détourner l'opinion de son incompétence, attise le feu de la haine raciale et alimente les instincts de peurs à coup de théories plus folles les unes que les autres.

C'est ainsi que de véritables hordes surexcitées par ces discours ont déversé leur frustration et leurs plus viles tares contre les migrants, les noirs et la société civile. Responsables politiques et députés ont pris part à ce délire collectif. Tous le font dans l'impunité et n'ont pas été inquiétés par la justice qui est, cependant, preste à convoquer les gens qui dénoncent cette folie.
C'est ainsi que des dirigeants d'associations se sont retrouvés en prison pour avoir 'osé' aider les migrants à vivre plus dignement sous ces cieux hostiles. Parmi eux Sherifa Riahi, maman d'un bébé de deux mois, actuellement en détention alors qu'elle et les autres ne représentent aucun danger et alors que la loi tunisienne dispose que la détention doit être une mesure exceptionnelle.
C'est ainsi que l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani s'est retrouvée convoquée pour avoir 'osé' dire qu'il n'y avait aucun complot, que ces migrants veulent uniquement partir en Europe et qu'ils n'ont aucune raison de s'établir en Tunisie.
Oui, elle a exprimé avec amertume ce que beaucoup pensent tout bas. Ces migrants n'ont que faire de la Tunisie où il ne fait malheureusement pas bon vivre, une Tunisie où l'on étouffe et dont les jeunes et moins jeunes n'aspirent qu'à fuir et le font par milliers.
Non, personne ne veut nous grand-remplacer. Ce sont les cerveaux de ces Tunisiens haineux et malveillants qui sont colonisés par le venin populiste et complotiste.


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