Yussuf Touré et les Stadistes au révélateur des Bleus à Monastir (Photo : Mokhtar HMIMA) Forcément redevable après le revers du Super tunisien, le Stade entend frapper un grand coup à Monastir. La Presse — La rentrée précoce du Stade Tunisien a été sujette à questions et réflexions sur la valeur du groupe, le choix de l'ossature et le dispositif prôné jusque-là. Un revers révélateur en amical face à Ahly du Caire, une autre défaite au goût amer en Supercoupe face à l'EST et une victoire attendue en barrage de la même compétition face à l'équipe réserve de l'USM, la dernière quinzaine des Bardolais a été riche en conclusions. Des enseignements à tirer par Chokri Khatoui pour rebondir dès aujourd'hui en amorçant le virage du championnat par un périlleux déplacement à Monastir. Pour le Stade donc, si le calendrier de L1 n'offre pas d'opportunité de rédemption immédiate, sachant que les coéquipiers de Smaâli débutent par un périple chez un cador du championnat, l'équipe stadiste est toutefois consciente qu'un succès au Mustapha Ben Jannet suffira à dissiper les doutes et à lancer sa saison. Cependant, c'est le manque affiché d'équilibre d'équipe qui est en premier lieu pointé du doigt. Comme aperçu récemment, le Stade témoigne de certaines difficultés collectives, mais aussi de quelques carences individuelles. Et cela impacte bien entendu les performances de l'équipe, même si le staff peut bénéficier de circonstances atténuantes, étant donné que le groupe de joueurs a encore été réduit après les départs de Laifi, Ouattara, Ghazi Ayadi, la pointe Sadok Kadida, passé chez les Monténégrins de Buducnost Podgorica et le piston Mugisha Bonheur, signataire à El Masry. Remplir les blancs en attaque Autre interrogation stadiste est en rapport avec certaines recrues telles que Aifia, Hanchi, Guezmir et Sghaier et le manque de temps de jeu accordé jusque-là sur les deux dernières sorties officielles. Certains diront que le bon sens et la raison imposent au staff de ne pas brûler les étapes et choisir le bon moment pour lancer quelques- uns. Mais l'on note cependant que Jaouadi et Khemissi n'ont pas particulièrement percé face à l'Espérance, même si l'ailier gauche, Amine Khemissi, semble disposer de qualités qui ne trompent pas. Enfin, une partie des observateurs note un certain écart de niveau entre les différentes composantes de l'entrejeu et de la ligne offensive stadiste. Remplir les blancs, surtout en attaque, et se fendre de la meilleure association possible de joueurs au niveau des trois lignes de jeu, Chokri Khatoui sait forcément de quoi il en retourne, alors que le ST s'apprête à croiser un gros morceau du côté du Ribat. Une victoire pourrait mettre le Stade sur les bons rails, alors qu'une défaite porterait un coup sur la tête de Khatoui et ses collaborateurs du plateau technique. En affrontant l'USM dans son fief, Khatoui pourrait procéder à quelques changements, sans toutefois toucher à l'ossature en place. Devant Noureddine Farhati, sur le flanc droit, la concurrence bat son plein avec la présence de Hedi Khalfa, Wael Ouerghemi et Iyadh Riahi. A gauche, si Yassine Mizouni peut prétendre à une place de titulaire, tout dépendra de l'orientation de jeu prônée (plan en 4-3-3 ou retour au 3-5-2 comme lors de la dernière sortie?). Toujours en défense, l'axe Arous-Sahraoui semble intouchable. Au milieu, si les pistons Rayan Smaâli et Yussuf Touré devraient débuter, aux côtés du milieu offensif Amath Ndaw, Hazem Khemiri est tout aussi disponible, alors qu'Elyes Jelassi, valeur sûre, est aussi pressenti à l'animation…Enfin, en attaque, sur l'aile gauche, outre Amine Khemissi qui aurait la préférence du coach, Sajed Ferchichi, Moncef Gharbi, le Libyen Abderahmen Hanchi et Firas Aifia sont dans les starting-block. Sur le couloir droit à présent, dans l'optique de ménager Khalil Ayari, sur le départ, Youssef Saâfi semble tenir la corde, alors qu'en pointe, l'un parmi Amir Jaouadi, Hosni Guezmir et Nacef Atoui sera forcément titularisé. Enfin, volet mercato stadiste, si Ayari et Kadida sont quasi-partants, les Bardolais ont en revanche recruté deux jeunes Nigérians de 19 ans chacun. L'un, défenseur de son état et signataire d'un engagement de trois ans, s'appelle Ismael Adissa. Et l'autre, attaquant engagé pour trois ans aussi, répond au nom de Godswill Emmanuel.