En mettant l'accent sur la création d'un centre de télémédecine, le ministère de la Santé se dirige vers la mise en place d'un hôpital 100 % numérique. C'est ce qu'a révélé Aymen Chekhari, responsable de l'intelligence artificielle et du développement du système numérique au sein du ministère. Invité de l'émission « Youm Saïd » sur les ondes de la radio nationale ce jeudi 14 août 2025, Chekhari a précisé que cet hôpital numérique serait une première en Tunisie et sur le continent africain, soulignant que même certains pays européens avancés n'en possèdent pas. Il a qualifié cette initiative de « rare » et a ajouté qu'elle s'inscrit dans la stratégie du ministère de la Santé visant à positionner la Tunisie comme un leader mondial dans l'utilisation des technologies et de l'intelligence artificielle. L'intervenant a également annoncé que le siège de cet hôpital numérique serait au ministère de la Santé, où il offrira divers services médicaux à distance grâce à une équipe de médecins dédiés. Aymen Chekhari a souligné que l'hôpital numérique travaillera en collaboration avec tous les établissements de santé publics à travers la Tunisie. Il a expliqué que l'expérience de la télémédecine a débuté à l'hôpital de Tabarka, dans le gouvernorat de Jendouba, avec la lecture à distance d'images de scanners pour trois patients. De plus, dix consultations médicales à distance ont été fournies à des patients de l'hôpital local de Chebika, dans le gouvernorat de Kairouan. Chekhari a indiqué que de nouvelles spécialités seront ajoutées au centre de télémédecine dans les trois prochains mois. Selon Aymen Chekhari, les régions intérieures et les zones éloignées bénéficieront d'une priorité absolue dans l'utilisation du centre de télémédecine. Il a déclaré que, très prochainement, les citoyens de ces régions auront accès à des services de santé grâce à l'intelligence artificielle et aux technologies modernes, ce qui leur permettra d'avoir des services « à proximité » et d'éviter les difficultés de déplacement.