La maîtrise de l'énergie et le développement des énergies renouvelables constituent un des principaux axes du projet d'orientation stratégique du ministère de l'Energie et des Mines à l'horizon 2030 Le ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables a publié récemment un avis concernant le lancement du programme de production d'électricité à partir des énergies renouvelables pour la période 2017-2020. Ce programme comprend l'installation de 1.000 MW qui seront répartis entre projets d'énergie éolienne et projets de solaire photovoltaïque. Ce programme sera régi selon les régimes des concessions et des autorisations pour le secteur privé. Il y aura également la contribution de la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (Steg) et les projets d'autoproduction. Hela Cheikhrouhou, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, a annoncé récemment, dans une conférence de presse, que les nouveaux projets mobiliseront des investissements de 2 MDT. Capacité additionnelle Pour l'énergie éolienne, le régime des concessions concernera l'installation de 100 MW dans le cadre d'appels d'offres; le régime des autorisations concernera l'installation de 90 MW dans le cadre d'appels à projets. La Steg contribuera à hauteur de 80 MW et les projets d'autoproduction de 80 MW. Les projets du solaire photovoltaïque consistent en l'installation de 100 MW dans le cadre d'appels d'offres pour le régime des concessions et de 120 MW dans le cadre d'appels à projets pour le régime des autorisations. La Steg contribuera à hauteur de 300 MW et l'autoproduction de 130 MW. Selon le ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, le plan national de l'énergie électrique produite à partir des énergies renouvelables pour la période 2020-2025 comprendra l'installation d'une puissance additionnelle de 1.250 MW. La même source précise qu'une partie de cette puissance pourra être avancée et réalisée durant la période 2017-2020. Indiquons que la part des énergies renouvelables dans la production électrique ne représente que 3% de la production globale, alors que 97% sont générés à partir du gaz naturel. Une part qu'on prévoit d'augmenter pour atteindre 12% d'ici 2020 et 30% d'ici 2030, dans le cadre du Plan solaire tunisien. Stratégie A noter que la maîtrise de l'énergie et le développement des énergies renouvelables constituent un des principaux axes du projet d'orientation stratégique du ministère de l'Energie et des Mines à l'horizon 2030. Cette stratégie prévoit, ainsi, une réduction de l'intensité énergétique de 3% par an durant la période 2016-2030 et une réduction de la demande de l'énergie primaire de 34% en 2030. La concrétisation de ces objectifs nécessite l'installation d'une capacité additionnelle pour production électrique à partir des énergies renouvelables d'environ 3,7 gigawatts, d'après le ministère de l'Energie et des Mines. Les énergies fossiles, à base de pétrole, de gaz et de charbon, constituent la première source de production de l'électricité dans le monde, avec une moyenne de 65%, et la part du gaz naturel ne cesse d'augmenter. En Tunisie, il représente 53% de la demande en électricité, posant des problèmes de sécurité d'approvisionnement. D'autres difficultés existent et qui peuvent impacter la production d'électricité. On cite l'absence d'infrastructure pour l'utilisation du gaz naturel liquéfié et du charbon et l'absence de réserve en cas d'arrêt d'une unité de production en période de pointe. Selon le ministère de l'Energie et des Mines, la couverture des besoins en production électrique nécessite d'installer une capacité supplémentaire de 400 à 600 mégawatts tous les deux ans, sachant que ces besoins évoluent d'environ 5% chaque année et de 7% en période de pointe.