L'expérience d'Al Hadary et la lucidité des attaquants ont propulsé les Pharaons au tour suprême Le rideau se baissera ce soir sur la CAN du Gabon. La finale nous livrera qui de l'Egypte ou du Cameroun s'installera sur le toit de l'Afrique. Si le Cameroun est l'invité surprise de la finale du tournoi, l'Egypte a étonné plus d'un. Certes, l'histoire des Pharaons plaide en leur faveur. Septuple champion d'Afrique, l'Egypte marche sur un huitième sacre continental alors qu'elle n'a jamais convaincu tout au long du tournoi. Que de petites prestations, mais doublées d'un réalisme sans faille. Pourtant, l'effectif qu'a Hector Raul Cuper sous la main n'a rien à voir avec le « dream team » de Hassan Chahata. Cuper lui-même ne faisait pas l'unanimité. Ses détracteurs pensaient qu'il n'avait pas l'étoffe pour diriger une grande nation de football de la trempe de l'Egypte. Coaching réussi Sans être brillants, les Egyptiens ont atteint la finale avec seulement quatre buts marqués. L'équipe de Tunisie a marqué autant de buts contre le Zimbabwe en l'espace d'une mi-temps, pour, au final, se faire éliminer au stade des quarts de finale par le Burkina Faso. Le même adversaire a écrasé l'Egypte au tour suivant, à la différence que les camarades d'Al Hadary ont fait preuve d'un réalisme infaillible et surtout, d'une grinta jusqu'au dernier tir au but. Les Egyptiens doivent leur brillant parcours en grande partie à leur gardien de but. A 44 ans, l'emblématique portier égyptien n'a encaissé qu'un seul but depuis l'entame du tournoi, face au Burkina Faso en demi-finale. Par son coaching, Cuper a démenti ses détracteurs. Il a démontré qu'avec un gardien expérimenté, quelques bons éléments, à l'image d'Ibrahim Salah, Mohamed Salah ou encore Mahmoud Kahraba, il a été capable d'atteindre la finale. Le secret de Cuper : se montrer réaliste, jouer intelligemment et compter sur l'expérience de quelques éléments et la grinta des autres. Dominée successivement par le Maroc et le Burkina Faso, l'Egypte a su temporiser à chaque fois pour conclure dans les dernières minutes du jeu. La recette de la réussite des Egyptiens : du métier, de l'intelligence dans le jeu et... l'amour de la patrie.