Le président de la République, Kaïs Saïed, s'est réuni dans l'après-midi du 24 septembre au Palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sara Zafrani Zanzeri, et la ministre des Finances, Mechkat Salama Khaldi. La rencontre a porté en particulier sur le projet de loi de finances pour l'année 2026. À cette occasion, le chef de l'Etat a réaffirmé la nécessité pour ce projet de refléter le rôle social de l'Etat et d'être fondé, dans ses grandes orientations comme dans ses détails, sur la réalisation de la justice sociale recherchée. Celle-ci, a-t-il souligné, ne saurait être atteinte qu'à travers de nouvelles conceptions, une pensée renouvelée et des approches inédites. Le président de la République a insisté sur le fait que l'une des priorités à prendre en compte consiste à répondre aux attentes de ceux qui ont souffert du chômage, de l'exclusion et de la privation, tout en réduisant les allocations destinées à certaines institutions jugées inutiles et sans véritable raison d'être. Il a également évoqué le rôle insuffisant du Comité d'analyses financières, ainsi que les problèmes liés à l'évasion fiscale et aux réseaux de corruption, soulignant que la Tunisie avançait résolument et que l'histoire avait prouvé la justesse de ses positions lorsqu'elle comptait sur ses propres capacités, lesquelles, a-t-il affirmé, ne sont nullement limitées contrairement à ce qui est souvent répété et colporté. Quant à ceux qui propagent un discours de crise et fabriquent des tensions en étant instrumentalisés de l'extérieur, le chef de l'Etat a estimé qu'ils ne suscitent que mépris et dédain. Tantôt silencieux, ils s'agitent ensuite en obéissant aux ordres qui leur parviennent simultanément, cherchant à entraîner le peuple tunisien dans des impasses. Mais, a-t-il ajouté, les Tunisiennes et les Tunisiens patriotes et libres ont démontré une conscience qui a fait échouer leurs manœuvres et révélé leur trahison. Le président Saïed a conclu en soulignant que les difficultés héritées par la Tunisie après des décennies de confiscation des richesses du peuple imposaient un devoir national de les surmonter. Grâce à une volonté de fer et à un travail acharné pour ouvrir la voie à la jeunesse, la justice pourra s'ancrer, la croissance réelle sera atteinte et les portes s'ouvriront aux femmes et aux hommes libres du pays, qui sauront triompher de tous les obstacles. Il a enfin affirmé que le travail se poursuivait jour et nuit, et que la lumière jaillirait tant que demeurerait intacte la détermination à se libérer réellement, à se débarrasser des stigmates et des douleurs du passé, et à réaliser les aspirations du peuple. Celui-ci, a-t-il rappelé, n'acceptera que la justice, la liberté, la dignité et l'indépendance, sans se satisfaire de demi-mesures ni de faux compromis, et ne renoncera jamais à l'honneur ni au droit de hisser haut le drapeau national sous tous les cieux.