La rencontre face au CA sera une simple formalité. La suite, par contre, sera une autre paire de manches Après une longue période de doute, les Marsois ont fini par retrouver la sérénité. Ils ont évité la relégation directe à une journée de la fin de la première phase du championnat. Si, demain, la confrontation contre le Club Africain sera une simple formalité, la suite du parcours en championnat s'annonce encore plus dur à négocier pour Khaled Ben Sassi et ses joueurs. Pour éviter les tracas connus tout au long de la première phase du championnat, il fallait renforcer l'effectif et trouver une issue à la crise financière qui secoue le club depuis la fin de l'exercice écoulé. La première moitié du problème a été résolue. Dirigeants et staff technique ont bien profité du mercato hivernal en effectuant 5 recrutements ciblés : Houssem Lahbibi (défenseur central), Fahmi Ben Romdhane (latéral gauche), Fakhri Amdouni (attaquant), Thierry Ernest (attaquant) et le jeune Malien Amara Bougayogo, âgé de 18 ans (attaquant). Quand on sait que ces cinq nouvelles recrues ont débarqué en joueurs libres, on comprend qu'ils n'ont pas beaucoup coûté à la caisse du club qui, d'un autre côté, s'est renflouée par le transfert d'Ismaël Diakité au club saoudien d'Al Khalij. La direction du club a également allégé les charges salariales en transférant sous forme de prêt quelques joueurs qui n'entrent plus dans les plans de l'entraîneur, à l'instar de l'arrière gauche Khalil Hnid. Quant à l'attaquant Amine Aouichaoui, il a vu son contrat résilié à l'amiable. Les promesses de Louzir Souvent contesté pour son absentéisme, le président du club, Hammouda Louzir, a assisté à la séance d'entraînement de vendredi dernier. Il a promis aux joueurs de régler des arriérés avant le 20 février, telles les primes de rendement et les primes de victoires des matches remportés devant les adversaires directs, l'OB et le CSHL. Hammouda Louzir a intérêt à tenir ses promesses. Bon nombre de fois, le staff technique a évité de justesse des grèves de joueurs à cause de promesses non tenues et de salaires non touchés. Si les moyens humains dont dispose Khaled Ben Sassi après les renforts du mercato hivernal lui permettent de rivaliser avec ses concurrents de la phase du play-out, les difficultés financières pourraient le contrarier outre mesure. Les Banlieusards ont évité le pire, mais le chemin vers le maintien est encore plus long. Exception faite des quatre grosses cylindrées, tous les autres clubs connaissent des difficultés financières, l'Avenir de La Marsa en particulier. Ce que doivent les dirigeants marsois aux joueurs, c'est plus de présence et d'encadrement en cours de semaine. Ils doivent savoir aussi tenir leurs promesses, notamment quand il s'agit d'honorer les salaires, au risque de voir tout le travail accompli par l'entraîneur s'écrouler par manque de concentration. Car, quand les finances vont mal, les têtes sont forcément ailleurs. Un dilemme qui n'est pas propre à l'ASM, mais à la plupart des clubs de la Ligue 1. Sauf qu'il faut savoir gérer la situation. Parfois, la bonne parole à un moment difficile suffit.