Les membres du bureau exécutif de l'Utap sollicitent les autorités publiques afin d'ouvrir une enquête sur les circonstances de la noyade de l'embarcation «El Baraka». Les pêcheurs sont confrontés à des risques certains lors de leur activité, notamment quand les conditions climatiques ne sont pas favorables. Récemment, on a enregistré des incidents mortels de pêcheurs à Mahdia traduits par la noyade et la disparition de pêcheurs qui sont allés au large malgré un temps orageux. D'où la nécessité de prendre les mesures qui s'imposent pour alerter au plus vite les autorités compétentes en cas de danger pour pouvoir sauver ces vies humaines. Lors de sa dernière réunion, le bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) a traité ce dossier d'actualité en recommandant d'accélérer la mise à la disposition des pêcheurs les moyens de secours et de sauvetage en vue d'assurer une intervention rapide des sauveteurs et réduire un tant soit peu les risques des incidents et des catastrophes qui ont lieu en mer. Parmi ces moyens, on peut citer les vedettes rapides pour sauver les pêcheurs de la noyade ainsi que des bouées et des outils de communication. En effet, chaque embarcation doit disposer d'un système de communication lui permettant de communiquer avec des agents situés en terre ferme. Lors d'un incident imprévu, le marin pêcheur peut utiliser ce système de communication en temps réel pour demander le secours des agents de sauvetage qui interviennent en utilisant les vedettes et les bouées affectées à cette tâche. Ces moyens ne nécessitent pas un grand investissement mais participent certainement au sauvetage des vies humaines des noyades. Les membres du bureau exécutif sollicitent des autorités publiques d'ouvrir une enquête au sujet des circonstances de la noyade de l'embarcation «El Baraka» qui a eu lieu à Mahdia et de constituer une commission conjointe en vue de déterminer les responsabilités. Couverture sociale Selon le bureau exécutif de l'Utap, il est nécessaire également de mettre en place un régime de couverture sociale tenant compte des spécificités du secteur de la pêche et des capacités matérielles des armateurs et des pêcheurs, et ce, pour leur permettre à eux et à leurs familles de bénéficier des avantages sociaux à l'instar de tous les autres secteurs. Il s'est avéré que plusieurs pêcheurs ne bénéficient pas encore d'une couverture sociale, ce qui les prive d'avoir accès à certaines opérations dont ils ont besoin. Par ailleurs, l'organisation agricole appelle les autorités compétentes à résoudre tous les problèmes du secteur et notamment ceux qui concernent la pause biologique qui doit être gérée d'une façon optimale. Il s'agit aussi de mieux répartir les zones de pêche et de mettre à niveau l'infrastrucutre de base et les services portuaires tout en assurant la sécurité des embarcations opérant dans les zones marines proche des côtes libyennes. A noter que la pause biologique, contestée par plusieurs pêcheurs, a été décrétée par les autorités de tutelle en vue de permettre à la mer de régénérer les plantes et mammifières marins et éviter la désertification de la mer. Plusieurs embarcations de pêche tunisiennes ont été arraisonnées au cours de ces derniers mois par les autorités libyennes qui ont détenu les pêcheurs pendant plusieurs jours. Il a fallu l'intervention des autorités tunisiennes pour libérer ces pêcheurs considérés par les Libyens comme fautifs car ils pêcheraient dans les eaux territoriales libyennes.