La démolition de deux courts de tennis et d'un mur d'entraînement par l'Agence de protection et d'aménagement du littoral (APAL) à Sayada, dans le gouvernorat de Monastir, a suscité une vive polémique et mobilisé habitants et associations locales. Ces derniers réclament une révision urgente des textes régissant l'exploitation du domaine public maritime. L'opération, menée à proximité de la salle couverte de Sayada, s'inscrit dans le cadre de l'application de la loi interdisant toute construction permanente sur le domaine public maritime. Toutefois, cette mesure menace la survie du club de tennis local, très actif dans la région. Les jeunes et la société civile contestent la procédure, affirmant que le projet bénéficiait d'un accord de principe de la municipalité et que le terrain relevait du domaine communal. Ils estiment que la démolition aurait dû être suspendue jusqu'à la décision judiciaire définitive sur le statut foncier du site. Les militants dénoncent une « marginalisation de la jeunesse » dans une région déjà dépourvue d'infrastructures sportives de base, comme un stade de football gazonné. Ils rappellent aussi le rôle social du club, considéré comme un espace d'encadrement et de prévention contre la délinquance. Plusieurs voix soulignent enfin que le terrain concerné, remblayé dans le cadre d'un projet de protection de la baie de Monastir, abrite depuis des années d'autres infrastructures publiques et économiques (salle couverte, bibliothèque, lycée, etc.), toutes situées le long du littoral entre Monastir et Bekalta et fonctionnant sans entraves.