Si l'ASG boucle la marche, le CSHL a effectué un bond en avant Sans nourrir trop de risques, dominant constamment son adversaire, le CSHL est parvenu à signer sa première victoire de la saison. Il a fallu un but de Karikari pour que les banlieusards mettent fin à cette série négative. Choisissant d'évoluer avec deux pivots (Messaoudi et Harrane) et un milieu de terrain offensif (Anis Ben Chouikha) et un milieu sur le couloir gauche (Haddad), Dragan avait, tout d'abord, privilégié la prudence, dans la mesure où sa priorité était de bloquer l'excellent entrejeu gabésien et de réduire à néant la menace de l'ASG; Et si le CSHL a réussi à ce niveau, il n'en a pas moins péché devant avec le duo Karikari-Kasso à l'animation offensive qui fit grand mouvement mais qui était toutefois soumis à un double marquage. Cela a contraint le premier à l'isolement et Kasso à trop porter le ballon, d'autant que la défense visiteuse — trop attentiste — se risquait peu devant, à l'image du duo Marzouki-Zrelli. Cela pour dire que le placement de Haddad dans le couloir gauche n'était pas approprié. Il a fallu que celui-ci revienne au milieu en jouant aussi avec un seul pivot pour que le CSHL retrouve ses vertus offensives. Il faut dire que lors de la première mi-temps, le milieu de terrain hammamlifois a manqué de clairvoyance et d'agressivité, à l'image de Ben Chouikha en méforme. L'ASG, pour sa part, n'a pas profité de la mauvaise prestation des banlieusards lors de la première période. A la reprise, la sortie de Ben Chouikha a libéré Haddad, Harrane et Messaoudi pour jouer vite et juste. Dragan a vu juste en réajustant son milieu de terrain. Le but de Karikari et le penalty obtenu par Kasso ont confirmé que le visage du CSHL — à la reprise — était plus convaincant. «Ce fut une victoire dans la douleur. La trêve a joué un mauvais tour à mes joueurs qui étaient sous pression. La première période a été catastrophique pour mon équipe. Il a fallu faire un réajustement au milieu du terrain pour voir un CSHL plus frais et plus clairvoyant. Je suis très content des jeunes Haddad, Dhaouadi et Karikari. Ce trio a réussi à débloquer la situation. La sortie de Ben Chouikha était d'ordre tactique. A 35 ans, son mérite est grand, Kasso, en ratant son penalty, a confirmé son passage à vide. Je vais essayer de remédier à ces défaillances. Il faut du temps», a souligné Dragan. ASG, trop de déchets Après une première mi-temps positive où l'ASG a réussi à dominer un ensemble hammamlifois cafouillant, l'équipe gabésienne a fléchi à la reprise. Trop de déchets, les attaques ne sont pas coordonnées. Il y a un manque de synchronisation flagrant. «Nous avons eu la maîtrise à l'entrejeu mais nous avons manqué de percussion en attaque. La reprise a été négative pour mes joueurs. Il faut beaucoup de travail pour éliminer ces déchets», a souligné Taoufik Zaâboub, qui estime que tout n'est pas perdu et qu'il faut donner du temps au temps.