La première convention mondiale visant à prévenir et à lutter contre la cybercriminalité a été ouverte à la signature aujourd'hui à Hanoï, au Vietnam. 65 Etats ont signé la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité, qui doit encore être ratifiée par chaque Etat selon ses propres procédures. « La Convention des Nations Unies sur la cybercriminalité est un instrument puissant et juridiquement contraignant qui renforce nos défenses collectives contre la cybercriminalité », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors de la cérémonie de signature. « Elle témoigne de la capacité constante du multilatéralisme à apporter des solutions. Et elle représente un engagement à ce qu'aucun pays, quel que soit son niveau de développement, ne sera laissé sans défense face à la cybercriminalité. » La Convention contre la cybercriminalité vise à répondre à la menace croissante que représente la cybercriminalité, reconnaissant que l'utilisation abusive des technologies de l'information et de la communication facilite la commission de crimes tels que le terrorisme, la traite des êtres humains, les crimes financiers et le trafic de drogue à une échelle sans précédent. Elle vise à rendre la prévention et la lutte contre la cybercriminalité plus efficaces en renforçant la coopération internationale, l'assistance technique et le renforcement des capacités, en particulier pour les pays en développement. Quelques points forts de la Convention : Il s'agit du premier cadre mondial pour la collecte, le partage et l'utilisation des preuves électroniques pour toutes les infractions graves. Jusqu'à présent, il n'existait aucune norme internationale largement acceptée en matière de preuves électroniques ; Il s'agit du premier traité mondial à criminaliser les crimes cyberdépendants ainsi que les infractions liées à la fraude en ligne, aux contenus pédopornographiques et à la sollicitation d'enfants en ligne ; Il s'agit du premier traité international à reconnaître la diffusion non consensuelle d'images intimes comme une infraction ; Il crée le premier réseau mondial accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, grâce auquel les pays peuvent rapidement engager une coopération ; et Il reconnaît et promeut la nécessité de renforcer les capacités des pays à poursuivre et à coopérer dans le domaine des cybercrimes, qui évoluent rapidement. La cybercriminalité est en train de changer le visage du crime organisé tel que nous le connaissons, et la nouvelle Convention des Nations Unies sur la cybercriminalité fournit aux Etats membres un outil essentiel pour lutter ensemble contre ce fléau », a déclaré Ghada Waly, Directrice exécutive de l'ONUDC. « La signature de la Convention souligne la valeur durable de la coopération multilatérale après cinq années de négociations. Je suis fière du rôle que l'ONUDC a joué dans cette réussite et profondément reconnaissante au Viet Nam d'avoir pris l'initiative d'accueillir la cérémonie de signature. Nous devons maintenant veiller à ce que la Convention entre rapidement en vigueur et soit mise en œuvre, afin de garantir un monde numérique plus sûr pour tous. » La Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2024. Elle entrera en vigueur 90 jours après avoir été ratifiée par le 40e signataire. D'après communiqué