La famille était un stimulant pour réussir en basket dans ce cas. Monem Aoun a réussi en tant qu'entraîneur, mais aussi en tant que joueur au CA. Il n'était pas le seul dans sa famille à avoir la passion du basket, ses frères aussi, dont certains ont joué avec lui et d'autres qu'il a entraînés lui-même. La famille Aoun est connue en basket, comme d'autres familles ici et là qui ont marqué l'histoire du basket tunisien. Monem nous parle des gènes du basket dans sa famille : «J'ai grandi dans une famille qui adorait le basket. Je n'étais pas à Ezzahra ou à La Goulette, mais vu les fonctions de mon père Habib Aoun, ancien membre fédéral et secrétaire général à la FTBB, il nous a transmis la passion du basket. J'allais regarder des matches avec lui, et c'est ainsi que j'ai appris à aimer le basket. On était 6 frères à jouer au basket mais certains d'entre eux ont laissé tomber le basket pour se consacrer aux études. On parlait beaucoup de basket dans notre famille, ça faisait partie de notre quotidien et c'est comme ça que j'ai plongé dans une carrière longue. On jouait ensemble même à la maison, dans un jardin, et cette tradition familiale m'a beaucoup aidé à persévérer. Même ma mère, qui n'est pas spécialiste en basket, connaissait les noms des clubs et des joueurs tellement on vivait ça dans la famille. Ce n'est pas propre à la famille Aoun, mais aussi à d'autres familles connues en basket tels les Gâarali, Ksontini, Sghaier, Njeh, Kechrid, Besbes, Nefzi, Ben Mahmoud, etc. L'amour du basket se transmet dans les gènes et d'une génération à l'autre dans la même famille, je peux le confirmer d'après ma petite expérience. La famille aide tellement dans ce cas d'autant que la pratique d'un sport donné pose problème et impose des contraintes à un jeune. Dans ce cas, le père, un grand frère qui a joué ou qui joue encore, est un véritable stimulant qui aide énormément. La tradition est ancrée dès le jeune âge et le reste c'est une question de persévérance et de disponibilité».