Face à une formation guinéenne offensive à souhait, les « Sang et Or » ont cravaché dur pour assurer leur qualification en phase de poules Stade du 28 Septembre. Temps brumeux. Pelouse en bon état. Horoya AC bat EST : 2-1. 1-1 à la mi-temps. Buts de Mbarki (45'+1) pour l'EST ; Bassirou (31') et Mando (54') pour Horoya AC. Arbitrage du Gambien Bakary Papa Gassama. EST : Ben Cherifia, Mbarki, Chammam, Dhaouadi, Machani, Coulibaly, Chaalali, Sassi (Talbi 90'+2), Badri (Moncer 70'), Ben Youssef, Khénissi. On n'est jamais à l'abri quand on se déplace en Afrique pour y disputer un match, quel que soit le pays et quel que soit le nom de l'adversaire. Le déplacement est particulièrement périlleux quand il s'agit d'un match retour et lorsque le résultat de l'aller est défavorable à l'équipe hôte. Les « Sang et Or », en déplacement hier à Conakry, où ils ont affronté Horoya AC pour le compte des seizièmes de finale retour de la Ligue des Champions, l'ont appris à leurs dépens. Rappelons qu'à l'aller, l'Espérance de Tunis s'était imposée sur le score de 3-1. Certes, les Espérantistes ont gagné à Radès, mais ils savaient que le but marqué par les Guinéens à Tunis pouvait peser dans la balance. Il leur suffisait de marquer deux buts pour composter leur billet au prochain tour. Ceci sur le plan purement sportif. Mais à Conakry, comme dans la plupart des capitales africaines, le club hôte a réservé aux camarades de Moez Ben Chérifia, voire aux journalistes qui ont accompagné la délégation « sang et or », un accueil particulier. Les cameramen de la chaîne Watanya et Attessia TV ont été interdits de filmer le match, sachant qu'aucune chaîne de télévision locale n'a retransmis le match en direct. Prudence mesurée Ceci pour le côté ambiance qui a précédé le coup d'envoi de la rencontre. Concernant le schéma tactique adopté par l'entraîneur espérantiste, Faouzi Benzarti a opté pour une prudence mesurée en alignant trois milieux défensifs, Coulibaly, Sassi et Chaâlali. Durant la première demi-heure du jeu, les « Sang et Or » sont restés repliés derrière, se contentant d'éloigner le danger. Bien en jambes, le placement défensif des camarades de Chamesseddine Dhaoaudi a été correct jusqu'à la 31' quand Bassirou tire dans le dos de Mbarki, parvenant à tromper le gardien Ben Chérifia. Un but qui aurait compliqué la tâche des Espérantistes sauf que Mbarki est parvenu à rectifier le tir en trompant à son tour le gardien adverse (45'+1). Le tout pour le tout S'ils ont fait ce qu'il fallait durant la première mi-temps, ce n'était pas encore gagné pour des Espérantistes qui ont dû cravacher dur durant la deuxième période de jeu. Jouant le tout pour le tout, les locaux ont doublé la mise par l'intermédiaire de Mando (54'). La suite des débats fut très disputée. D'une part, une formation guinéenne qui voulait continuer à y croire malgré le but de Mbarki. D'autre part, des « Sang et Or » qui défendent comme ils peuvent. A la 70', Faouzi Benzarti a incorporé Moncer à la place de Badri. En opérant ce changement, l'entraîneur « sang et or » a misé sur la fraîcheur de Moncer pour équilibrer les débats, en apportant de la profondeur au jeu offensif. Mais ce n'était jamais gagné et le match pouvait basculer à tout moment, d'un côté comme de l'autre. Lors des dix dernières minutes du temps règlementaire, les Guinéens ont accentué leur pressing. Heureusement que Sassi et Chaâlali ont assuré la couverture, atténuant les ardeurs des attaquants adverses à l'approche de la zone des 16 mètres. Un jeu défensif équilibriste qui a fini par porter ses fruits au coup de sifflet final, donné après 4 minutes de temps additionnel. Par son expérience, Moëz Ben Chérifia a réussi à stabiliser sa défense et l'Espérance de Tunis à se qualifier, non sans difficulté, mais avec bravoure, en phase de poules de la C1 africaine.