Le gouvernorat de Nabeul occupe la deuxième place à l'échelle nationale en matière de dossiers déposés à l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), juste derrière le Grand Tunis. Un bon signe, selon M. Chawki Tabib Le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), M. Chawki Tabib, s'est rendu, hier, à Nabeul pour participer avec les autorités régionales et locales à une campagne régionale de sensibilisation sur la lutte contre la corruption. « 70% des efforts de l'Instance sont consacrés à la sensibilisation à la nécessité de lutter contre ce fléau. Il est primordial que tous les citoyens et les institutions de l'Etat soient impliqués dans cette guerre contre la corruption », a déclaré M. Tabib, lors de son passage au siège du gouvernorat. « Ça fait 6 mois que nous avons débuté ce travail, essentiellement avec les gouvernorats et les composantes de la société civile ainsi que les bureaux régionaux de l'Ordre des avocats de Tunisie, de l'Ugtt, l'Utica, la Conect et le pouvoir judiciaire », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs souligné que le gouvernorat de Nabeul occupe la seconde marche du podium des gouvernorats dépositaires du plus grand nombre de dossiers avec des suspicions de corruption. « Ce nombre important de dossiers est un signe positif car il reflète le niveau de la conscience citoyenne dans ce gouvernorat et honore les habitants de cette région », a-t-il fait savoir. Toujours selon le président de l'Inlucc, les dossiers reçus par l'Instance concernent les achats, les contrats des marchés publics, les concours d'admission à la fonction publique et les affaires foncières. « Même si ces dernières (les affaires foncières) ne concernent pas l'Instance car il s'agit de litiges civils qui sont du ressort des tribunaux », a-t-il renchéri. Concernant la proposition de le nommer à la tête de la commission qui sera créée pour statuer sur les demandes de réconciliation économique dans le cadre du projet proposé par la présidence de la République, M. Chawki Tabib a donné à La Presse la déclaration suivante : « En tant qu'Instance nationale de lutte contre la corruption, juridiquement, nous devons être obligatoirement consultés sur ce projet. Mais dès que la copie finale sera prête, le comité de l'Instance pourra donner son avis sur ce sujet ».