L'apothéose de la saison va avoir lieu ce samedi à la salle de Radès (qui ne se met en fonction que lors des matches de basket). Un «big match» entre l'USM et l'ESR pour la fête du basket tunisien. C'est un match au sommet et bien que certains mettent l'ESR largement favorite. Pour ces gens-là, ESR-USM n'est pas un «big match», car l'ESR a déjà gagné 4 fois en championnat face à ce même adversaire. Et aussi parce que l'USM n'a pas les moyens de l'ESS ou du CA qui ont rivalisé avec l'ESR pour le titre de champion. A notre avis, cette thèse n'est pas valide du tout, parce qu'il s'agit d'abord d'une finale de coupe et que l'USM, même si elle a perdu contre ce même adversaire 4 fois en championnat, a joué d'égal à égal contre le champion de Tunisie surtout lors du dernier match de la demi-finale retour quand l'ESR l'a emporté in extremis à la dernière seconde. Nous pensons que la finale ne sera pas du tout à sens unique. La coupe n'est pas le championnat. Tout se joue sur un seul match. La même USM a perdu sur le fil l'année dernière contre l'ESS au bout d'un match fou. Ceux qui pensent que la finale va tourner à un match sans opposition pour l'ESR se trompent sur toute la ligne. L'exemple qu'on n'oubliera jamais est certainement cette finale 2006 entre le SN (à l'époque dominateur et à l'apogée de son art) et la DSGrombalia qui a tourné en faveur de cette dernière, alors que tout le monde mettait le SN vainqueur facile. ESR : les cartes en main... L'ESRadès de Adel Tlatli est une équipe qui a envie de gagner des titres. Après le titre de champion, elle a envie d'ajouter la coupe et de remporter un doublé pour lequel beaucoup de moyens financiers ont été mobilisés. Les joueurs de Tlalti ne veulent pas s'en arrêter là. C'est là le premier avantage des Radésiens : c'est une équipe qui entame un cycle de consécrations. Et pour ces équipes qui le sont, et qui comptent sur un effectif pléthorique et des joueurs d'envergure, il est difficile de les arrêter. La manière avec laquelle l'ESR a battu, en trois matches consécutifs, l'ESS en championnat donne aux Radésiens beaucoup de quiétude. On a vu une ESR collective qui a gagné largement en trois semaines et en accélérant vers la fin. Qui peut arrêter un Omar Abada bien inspiré ? Qui peut arrêter le duo H'didane-El Mabrouk qui gagne là où il joue ? L'USM va devoir préparer aussi des plans pour neutraliser Mattews, un pivot de grande qualité qui donne de la profondeur à ses équipiers. Pour Tlatli, qui sait gérer les matches à enjeu, il peut compter sur 9 joueurs de grande qualité et qui se valent. Une équipe où Kechrid, Maghrebi et Abassi n'ont plus de temps de jeu est une équipe bien armée pour gagner. USM : de l'ambition... Sur le papier, l'USM n'a pas les mêmes atouts qu'une ESR déchaînée. Mais comme on a parlé d'une finale de coupe, les atouts sur le papier n'ont pas une importance considérable, une équipe comme l'USM est ambitieuse, et sur un match, soutenue par son public, elle devra jouer d'égal à égal avec l'ESR. A Monastir, Walid El Gharbi est un entraîneur qui a une bonne expérience des grands matches. Il connaît bien Adel Tlatli et ses idées de jeu. Côté joueurs, il n'a pas le même effectif qu'à l'ESR. Mais des joueurs tels que Lahiani, précieux dans le jeu intérieur, Hosni Saïed, pointeur efficace à trois points, Ibara, joueur très précieux sous le panneau, ou Aïssaoui, infatigable, ont des qualités qui font d'eux des solutions utiles. Vu le «décalage» dans l'effectif, l'USM tiendra-t-elle jusqu'à la fin physiquement? C'est là la question-clef du match. Les Radésiens ont le souffle et savent creuser l'écart au moment où l'adversaire épuise ses ressources.