«Il faudrait établir une étude d'impact de chaque formule avant de la mettre en application». La saison sportive 2016-2017 restera dans les annales de la FTF. Une saison atypique et exceptionnelle qui ne ressemble pas aux précédentes, avec à l'arrivée : en coupe, le carré d'as est formé de deux grands clubs, certes, mais également d'un troisième club relégué en ligue 2 et un quatrième classé dernier dans sa poule au play-off. En championnat, le suspense a persisté jusqu'à la dernière journée. Et, c'est le classico EST-ESS qui nous a livré son secret. Lassaâd Maâmmar, entraîneur de l'ESZ, avec un peu de recul, a retenu des constats, sans nier que cette saison était assez riche en faits saillants et rebondissements qui retiennent l'attention et qui se répercutent sur le secteur du sport. «En effet, c'est cette formule, avec ses deux poules : play-off et play-out, qui a mis à nu le niveau de notre foot-ball. A mon avis, parmi ceux qui ont joué pour le titre, seule l'EST était au-dessus du lot. Elle a fixé son objectif dès le démarrage de la compétition et elle a eu gain de cause. Un travail assidu et régulier réalisé par une équipe professionnelle. Chemin faisant, elle n'a rien laissé au hasard. Autrement dit, elle méritait amplement le titre. En accédant au play-off, elle avait un moral de fer et elle était confiante. La preuve, c'est qu' elle a assommé son concurrent direct par un carton de trois buts à zéro, lors du dernier match qui les a opposés. Un grand club qui sait que pour aller loin, il faut ménager sa monture. Par contre, son concurrent direct, l'ESS, a connu des hauts et des bas, durant la première phase et, avec un moral plus ou moins atteint, il a perdu confiance, malgré les efforts fournis à la fin du parcours. C'était trop tard. Le sort a été scellé prématurément dans cette poule. Les autres équipes avaient baissé les bras assez tôt et se sont contenté de simples rôles de figurants. Ce qui n'était pas bon pour notre sport-roi. Par ailleurs, la poule du play-out a constitué un miroir de notre foot-ball, à mon sens. Les calculs ont dominé la scène à tel point que deux journées se sont soldées par des scores de parité (11e sans aucun but marqué et 12e) !! Le niveau était assez bas. Les joueurs de qualité étaient rares. Les difficultés matérielles ont compliqué la mission des entraîneurs puisqu'il y a eu des joueurs qui n'ont pas perçu quatre ou cinq salaires de suite ! L'arbitrage était toujours mis en doute. Un rythme marathonien, des huis clos à n'en plus finir, recours à des terrains neutres, des trêves....Beaucoup de choses sont à revoir, à l'avenir, si l'on veut améliorer notre premier sport. Il faudrait établir l'étude d'impact de chaque formule avant de la mettre en application. «Ali Kalai», le dernier rempart, Châalali, un joueur complet» «Parmi les joueurs qui ont retenu mon attention, il y a Ali Kalaï, le gardien de but de la JSK. Un très bon keeper qui a sauvé son club de la relégation. Il était présent dans les moments forts. Il a arrêté des pénalties. Pour moi, il a donné beaucoup de confiance aux défenseurs de la JSK. S'il a été convoqué en Equipe Nationale, c'est qu'il mérite amplement sa place avec la sélection. Ghaïlen Chaâlali, le pivot de l'EST. Un joueur complet. Récupérateur et relayeur à la fois. Il s'entend bien avec F. Sassi. Il est pour beaucoup dans la réussite de son équipe, tout comme Mohamed Amine Ben Amor, un autre pivot de l'ESS. Il ressemble beaucoup à Ferjani Sassi, d'après moi. Il a passé une bonne saison et a contribué énormément dans le bon rendement de l'Etoile, en général. Avec la sélection nationale, son incorporation a donné plus de mordant dans la zone médiane de l'équipe.