Reçu hier par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, a estimé indispensable de s'attacher à l'accord de Skhirat qui, a-t-il dit, « représente une plateforme idoine pour le dialogue entre les différents acteurs libyens». Gakosso, qui présidait une commission de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, a envisagé la possibilité d'introduire des amendements à cet accord (Skhirat) conformément aux besoins des Libyens. Selon un communiqué de la présidence de la République, Jean-Claude Gakosso a informé le chef de l'Etat du programme de la visite de la délégation de l'Union africaine en Libye. Au cours de cette visite, les membres de la délégation vont avoir une série de rencontres avec de hauts responsables libyens pour rapprocher les vues entre les différents antagonistes libyens et encourager le dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise dans le pays, a-t-il expliqué. Gakosso a dit avoir tenu à visiter la Tunisie pour examiner les meilleurs moyens d'aboutir à un règlement politique de la crise libyenne. « L'initiative de l'Union africaine pour le règlement de la crise en Libye doit être globale et ouverte au plus grand nombre d'acteurs libyens», a de son côté estimé le président de la République. Tout en rappelant les principaux axes de l'initiative tunisienne pour un règlement politique global de cette crise, Caïd Essebsi a souligné l'impérieuse nécessité d'unifier tous les efforts qui, a-t-il dit, convergent vers un seul objectif qui est le rétablissement de la stabilité en Libye et l'édification d'un Etat indépendant et sûr. Le Congo-Brazzaville préside une commission de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye. Cette Commission est composée de représentants de 12 pays africains, y compris la Tunisie.