Ils avaient débarqué au Parc B parce qu'ils étaient des joueurs confirmés. Depuis, ils sont devenus de simples figurants... Tous les observateurs vous le diront : l'effectif « sang et or » est le plus garni quantitativement, mais aussi qualitativement. Il le faut bien pour une grande équipe de la trempe de l'Espérance de Tunis, engagée sur plus d'un front. Car si les « Sang et Or » ont été éliminés de l'épreuve de la Coupe de Tunisie, leur saison n'est pas terminée pour autant. Ils ont encore la Ligue des champions africaine et la Coupe arabe des clubs à disputer. Et contrairement à l'année dernière, les Espérantistes n'auront pas droit à une intersaison cet été. C'est dire que les joueurs ont intérêt à avoir du souffle s'ils veulent bien négocier les échéances africaine et arabe. Sauf que continuer à opérer avec seulement un groupe de 15 joueurs ne pourrait qu'apporter préjudice à l'équipe, à commencer par les joueurs-cadres qui commencent à donner des signes d'épuisement. Moncer, Jelassi et les autres... La délégation « sang et or » qui s'est envolée pour Pretoria compte dans ses rangs 19 joueurs. Dans cette liste ne figure pas Mohamed Ali Moncer, pour cause de blessure, nous apprend-on. Mais même quand il n'est pas blessé, Moncer ne joue pas, non plus. Depuis qu'il a débarqué au Parc B il y a un an, ses apparitions se comptaient sur les doigts, avant de disparaître complètement de la circulation. Que fait Mohamed Ali Moncer à l'Espérance ? Voilà une énigme qu'on aimerait que Faouzi Benzarti éclaircisse dans les jours à venir. Lui, connu pour sa capacité à faire revenir des joueurs du bas de l'échelle. Par ailleurs, c'est ce que l'entraîneur a réussi à faire en partie avec Adem Rejaibi, un attaquant relégué au second plan depuis l'arrivée d'Anis Badri. Or, Rejaibi et Badri jouent dans le même registre et ont pratiquement les mêmes qualités, sauf que le premier manque de temps de jeu, alors que le second commence à donner des signes de fatigue. Au milieu du terrain, un autre joueur a disparu lui aussi de la circulation. Il s'agit d'Elyès Jelassi, un joueur au talent certain, mais qui a perdu aussi sa place après l'arrivée de Saâd Bguir. Bref, les solutions de rechange existent à tous les postes. La preuve en est que le staff technique a récupéré le défenseur central, Ali Machani, qui s'est plutôt bien comporté, bien qu'il soit resté longtemps loin des terrains. Enfin, Si Montassar Talbi a réussi son adaptation et entré vite dans le moule, il n'y a aucune raison pour ne pas lancer aussi dans le bain de l'épreuve continentale les Guesmi, Mejri et même Farid Matri, recrutés pour rester sur le banc des remplaçants.