Les «Noir et Blanc» n'ont pas eu de peine à concrétiser leur supériorité. Largement méritée Stade Taïeb M'hiri : Temps printanier. Public nombreux. Terrain en bon état CSS-Platinum Stars : 3-0 (score à la mi-temps : 2-0) Buts : Kinglsey Sokary (12e), Karim Aouadhi (SP 27e) et Maher Hannachi (54e) Arbitrage : Mahmoud Ismaïl (Soudan), assisté par ses deux compatriotes Mohamed Brahim et Ahmed Subahi. Avertissements : Jridi et Aouadhi (CSS), Robert Ngambi (PS) Formations CSS : Jridi, Mathlouthi (Ayadi 83e), Dagdoug, Meriah, Amamou, Sokary (Hamoun (78e), Aouadhi, Niang, Hannachi, Marzouki (Habbassi 68e) et Chaouat Platinum Stars : Hoffmann, Mlilo, Shilongo, Kabena, Mathe, Tshabalala (Katlego 59e), Willem, Zulu, Ngambi (Baloyi 67e), Mugunu et Ntuli. Le CSS n'a pas lésiné sur l'effort en affrontant, sur son terrain fétiche du «M'hiri», l'équipe sud-africaine Partinum Stars, ce qui lui a valu la victoire et sur un score qui aurait pu être beaucoup plus éloquent. De nombreuses autres opportunités de scorer se sont, en effet, présentées à Chaouat, Fallou Niang, Marzouki et Habbassi devant les buts du gardien adverse. La précipitation dans le tir final les a privés d'au moins quatre autres buts, sans compter celui que l'arbitre soudanais, Mahmoud Ismaïl, a annulé pour des raisons peu plausibles. En somme, le CSS a été dimanche soir, devant un public tout acquis à sa cause, dans un grand jour, réussissant une prestation digne d'éloges, en dépit de l'absence de deux joueurs parmi ses titulaires inamovibles, en l'occurrence Slim Mahjebi et Waliou N'doye. C'est Kingsley Sokary qui a donné le son de cloche au festival offensif des siens en parvenant à tromper, d'un tir bien ajusté des 20 mètres, le gardien adverse. Ce fut précisément à la 12e minute du jeu. Les visiteurs, sans se replier dans leurs derniers retranchements, ont tenté de répondre du tac au tac par le biais de leur avant, Robert Ngambi. Le tir de ce dernier a failli remettre les deux équipes à égalité, n'eût été la vigilance du gardien Rami Jridi, qui a réussi à repousser in extremis la balle en corner, juste cinq minutes après le but sfaxien réussi par Sokary. Cette réaction véhémente des Sud-Africains a donné plus de mordant, voire de vivacité au match. Mais, ce sont les locaux qui ont réussi à imposer leur jeu en optant pour un 3-5-2 élastique qui leur a permis de gagner la bataille du milieu du terrain. A ce titre, il convient de mettre en exergue le rôle joué par les deux jokers sfaxiens, Kingsley Sokary et Maher Hannachi. Le premier dans la récupération et la relance et le second dans le rôle de régisseur, ce qui a permis à l'ensemble d'œuvrer avec beaucoup de panache et de confiance en ses moyens. Le second but, réussi à la 27e minute, en est le bel exemple avec cette belle percée réussie par Hannachi qui a ébranlé l'arrière-garde sud-africaine, la poussant à s'interposer à son incursion par une faute qui lui a coûté un penalty. Le tir de réparation a été exécuté par Karim Aouadhi sans défaut consolidant par là-même l'avantage au score des siens... Deux autres opportunités se sont présentées à Hannachi à cinq minutes de la fin de la première mi-temps, puis à Fallou Niang. Mais toutes deux ont été bloquées in extremis par la défense des visiteurs. Domination constante La pression sfaxienne sur l'arrière-garde sud-africaine s'est poursuivie en seconde mi-temps avec des essais au but de Fallou Niang et Firas Chaouat qui ont mis le gardien adverse à rude épreuve. Mais c'est Maher Hannachi qui a retrouvé le chemin des filets en reprenant de la tête une belle déviation de la gauche de Marzouki (54e minute), corsant par ricochet la note. Les trente dernières minutes n'ont toutefois par apporté du nouveau ni dans la manière d'évoluer des deux équipes ni au score. Mais, le spectacle a continué à retenir la passion d'un public qui n'a point manqué d'apporter son soutien à ses protégés. D'autres défis... Par sa victoire, le CSS a repris sa place de leader du groupe 2. Il aura toutefois à confirmer son leadership le 21 juin prochain en affrontant son adversaire du jour à Johannesburg, dans le cadre de la 4e journée. La mission ne sera certainement pas une sinécure. Mais avec la volonté et le souci de bien faire, les chances du CSS de faire le break demeurent plausibles. Ils ont dit Jorge Costa (entraîneur du CSS) «Ce fut un bon match au cours duquel on a imposé notre manière de jouer. On a aussi réussi à scorer à trois reprises. Le score aurait même pu être beaucoup plus éloquent si on n'était pas tombé par moments dans la précipitation, ce que nous devrons éviter au cours de nos prochaines rencontres qui s'annoncent bien difficiles puisqu'elles seront disputées sur les terrains de nos deux prochains opposants». Cavin Johnson (entraîneur du club Platinum Stars) «L'expérience de la compétition de la CAF nous a manqué en affrontant un club de grand calibre, comme le CSS. Et puis, certaines erreurs défensives nous ont coûté cher. Nous tâcherons d'être beaucoup plus soudés au cours du match retour, et de retenir la leçon».