«La guerre contre le terrorisme et la corruption n'empêchera pas le gouvernement d'assumer sa responsabilité dans l'impulsion du développement» Youssef Chahed, chef du gouvernement d'union nationale, est allé, hier, à la rencontre des habitants du gouvernorat de Béja pour leur transmettre un message clair et simple : «La guerre contre le terrorisme et la corruption n'empêchera en aucune manière le gouvernement d'assumer sa mission en matière d'impulsion de l'action de développement dans les régions dites prioritaires». Et comme il l'a fait à Tataouine et à La Manouba, il était accompagné d'une délégation ministérielle comprenant les ministres concernés directement par les dossiers urgents : l'agriculture, l'équipement et les domaines de l'Etat. Pour commencer, ce sont les citoyens qui réclamaient depuis des années des titres de propriété pour les constructions qu'ils ont érigées sur certaines terres domaniales qui ont été satisfaits, dans la mesure où le chef du gouvernement leur a remis ces titres, tout en promettant d'examiner sérieusement et dans les plus brefs délais les dossiers qui restent encore en suspens. Et comme à son habitude, Youssef Chahed et les ministres l'accompagnant ont annoncé une série de mesures à même d'impulser l'action de développement dans la région en prenant en compte ses spécificités, les revendications de ses citoyens et en cherchant à leur répondre sur la base d'une approche d'exécution à court, moyen et long termes. D'abord, l'agriculture où on dénombre pas moins de 12 mesures qui vont de l'approvisionnement en eau potable (192 MD sont consacrés à ce projet pour porter le taux de couverture en eau potable à 98%) au traitement de l'endettement des agriculteurs et des pêcheurs, en passant par la construction d'un barrage sur l'oued Khalled à Téboursouk, la création d'un port de pêche à Cap Negro, l'aménagement des terres agricoles à raison de 11,845 MD et la consécration de 28 MD au gouvernorat de Béja dans le cadre du projet de gestion intégrée dans les régions les moins développées au Nord-Ouest et au Centre-Ouest (projet financé par la Banque mondiale). Une zone industrielle de 18 hectares Volet infrastructure de base, il a été décidé la construction d'un pont sur l'oued Medjerda, la modernisation des routes dans les zones municipales de Béja, Medjez El Bab et Nefza, outre la construction de 163 logements sociaux à Medjez El Bab et à Goubellat. D'autre part, Béja aura sa zone industrielle de 20 hectares près de l'usine de sucre. On prévoit également la régularisation de 100 agglomérations bâties sur des terres domaniales dans la région. La santé et l'environnement ne sont pas en reste puisqu'on annonce la construction à Béja d'un hôpital régional doté de diverses spécialités et la mise à niveau de l'hôpital régional de Medjez El Bab. Pour ce qui est des projets environnementaux, plus de 30,5 millions de dinars seront consacrés aux stations d'assainissement à Sidi Ismaïl, à Oued Ezzarga, à Medjez El Bab et à Béja. Une salle couverte à Amdoun Dans le secteur du sport, la région de Amdoun aura sa salle couverte pour les jeux individuels, le stade municipal de Téboursouk et celui de Amdoun seront gazonnés. L'enfance aussi n'a pas été oubliée puisque Zahrat Medine aura son complexe d'enfance. Les centres de formation professionnelle de Téboursouk et de Thibar et celui de la jeune fille rurale à Medjez El Bab seront restructurés. Pour ce qui est de l'emploi, les femmes de la région auront droit au financement de 60 projets inscrits dans le cadre du programme d'autonomisation des femmes. Le projet sera réalisé avant fin 2017. D'autre part, sont programmés 140 contrats dignité et 160 petits projets qui offriront 170 emplois. Le chef du gouvernement a, également, donné le coup d'envoi à la saison des moissons et inauguré un centre de collecte de blé d'une capacité de 30 mille quintaux, de même qu'il a visité une usine de câblage à Medjez El Bab.