Les «Sang et Or» étaient proches de la victoire. Leur domination fut stérile, mais ils gardent quand même leur leadership du groupe C La chance a tourné le dos aux Espérantistes, tenus en échec avant-hier soir par les Sud-Africains de Sundowns. Les protégés de Faouzi Benzarti ont eu un mal fou à percer une solide défense sud-africaine. Pourtant, le premier quart d'heure du jeu était pratiquement à sens unique. Les « Sang et Or » attaquaient et les Sud-africains, repliés derrière, cherchaient à fermer les issues et opéraient par des contres-rapides quand l'occasion se présentait. Il était clair que l'adversaire de l'Espérance cherchait le résultat plutôt que la manière. D'ailleurs, le point obtenu par Mamelodi Sundowns à Radès lui a permis de partager la deuxième place au classement avec Saint-George. Avant-hier soir, les joueurs du milieu, Chaâlali, Coulibaly et Sassi, ainsi que les attaquants de couloir Badri et Ben Youssef ont eu du mal à alimenter Yassine Khénissi par des passes décisives. Du coup, l'attaquant de pointe espérantiste est resté isolé la plupart du temps et ne s'est montré guère dangereux pour la défense sud-africaine. Face à l'isolement de Khénissi, les latéraux Mbarki et Chammam ont apporté leur concours en phase offensive, mais leurs montées régulières n'ont pas suffi pour déverrouiller la solide défense de Sundowns qui s'est montrée intraitable sur les balles arrêtées, à l'image du coup franc direct de Chammam à la 87', dévié en corner par le gardien adverse. Quant à Ben Youssef et Badri, ils ont beau échanger les rôles sur les couloirs, ils ne se sont pas montrés dangereux pour autant. Si Badri a manqué de jus, (ce qui explique entre autres son remplacement vers la fin du match), Ben Youssef a brillé par son abattage, mais ses efforts étaient plutôt orientés vers la récupération. Faute de régisseur... S'il y a un compartiment de jeu qui a péché avant-hier soir, c'est bel et bien l'entrejeu. En l'absence de Bguir, suspendu, le staff technique était contraint d'évoluer sans régisseur, ce qui explique pourquoi le jeu offensif des « Sang et Or» a manqué de profondeur. Faouzi Benzarti a voulu rectifier le tir en alignant Elyès Jelassi à la place de Badri lors des dix dernières minutes. Sauf que Jelassi manquait terriblement de temps de jeu et, de surcroît, il n'a pas pu apporter le plus escompté. Bref, le déséquilibre au niveau du milieu a rejailli sur la prestation collective. Au fil des minutes, les Sud-Africains gagnaient en confiance et se montraient dangereux à deux reprises. Heureusement, Moez Ben Chérifia, auteur de belles parades, a sauvé les meubles. Malgré le match nul, l'Espérance de Tunis conserve son leadership du groupe C avec 8 points au compteur, à trois longueurs d'avance de ses deux dauphins, Mamelodi Sundowns et Saint-George. S'ils avaient mis à profit leur domination durant le premier quart d'heure du jeu, les «Sang et Or» auraient pu prendre l'ascendant et le match aurait pris une autre tournure. Mais en ayant du mal à se montrer efficaces dans les 30 derniers mètres, ils se sont compliqué la tâche. Le point obtenu à Radès est bon à prendre. Les «Sang et Or» ont mis un pas pour la qualification aux quarts de finale. N'empêche, ils ont intérêt à ne plus perdre des points à Radès s'ils veulent aller jusqu'au bout de leur rêve, remporter la Ligue des champions africaine.