Ondama, Lartey, en attendant Jéridi et probablement d'autres joueurs expatriés, Riahi joue son va-tout, mais les manœuvres opposées risquent d'aller loin Slim Riahi ne lâche pas prise. Au moment où ses adversaires et détracteurs confirment que son départ est une question de temps et qu'il n'a plus la légitimité de diriger le CA après avoir annoncé son départ, le président du CA (jusqu'à nouvel ordre!) multiplie les contre-manœuvres à droite et à gauche. Il gagne du temps, il essaie de convaincre une grande partie du public clubiste qu'il fait de son mieux pour préparer l'équipe pour la saison prochaine. Et qu'il tient bon dans son poste après avoir annoncé son départ et sa démission (il l'a fait avant la finale quand il a délégué ses pouvoirs à un comité qu'il tient de bout en bout). Après avoir engagé Ondama et Lartey (avec quelles garanties financières sachant que le président clubiste est sous l'effet d'un gel de ses avoirs), d'autres joueurs devraient débarquer selon l'entourage de Slim Riahi pour lequel la priorité est de renforcer l'équipe en vue du second tour de la coupe de la CAF et des échéances locales, la saison prochaine. Après le départ de Ben Mustapha (un énorme ratage de Riahi et de ses collaborateurs pour avoir laissé partir un joueur aussi important), de Meniaoui (qui veut encore rempiler), et en attendant le départ de quelques joueurs-cadres (on parle de Chenihi, Ifa, Ayadi...), le CA a besoin de se renforcer au plus vite. Mais pour l'anecdote, Ondama ne peut pas renforcer les rangs du CA en coupe de la CAF. Il va être un renfort local, pas plus. Rien ne filtre sur les intentions de Riahi qui joue une course contre la montre pour contrer le front adverse et pour regagner sa légitimité. Ces efforts sur le mercato sont dirigés par Riahi lui-même, aidé par un agent de joueurs connu et qui, il y a deux saisons, était en désaccord total avec le président du CA. Jeridi, Oueslati et... Le départ de Ben Mustapha n'est pas quelque chose de facile à gérer. C'est un bon gardien qui a beaucoup progressé la saison dernière pour regagner la confiance de son staff; le retour de Charfi n'est pas la solution idéale, alors que la prestation de Atef Dekhili n'est pas du genre à rassurer. Et comme les bons et expérimentés gardiens ne courent pas les rues, trouver un successeur à Ben Mustapha n'est pas quelque chose de facile. Rami Jeridi reste le plus évoqué; même s'il ne peut jouer en Coupe de la CAF, sa valeur et ses bonnes prestations au CSS font de lui une bonne affaire. Mais au CSS, on n'est pas près de le laisser partir malgré une clause libératoire pas très élevée (de l'ordre de 500.000 euros), mais ce ne sera pas une affaire aussi simple. Les dirigeants du CSS ont vite bougé et, d'après nos sources, ils comptent améliorer les avantages financiers de Rami Jeridi. Un autre joueur dont on parle peu, mais qui peut être considéré comme une piste à explorer, c'est A. Oueslati. De retour de prêt d'Arabie Saoudite, il devrait être le bon remplaçant de Chénihi en cas de départ de ce dernier. De tempérament spécial, Oueslati a eu, au passé, une relation tendue avec le président du CA mais il reste néanmoins un joueur qui, en cas de retour, constitue un renfort appréciable. Escalade... C'est le flou total au CA, et ce n'est pas la première fois que cela se produit. On a un président qui s'est retiré et qui n'a pas réussi à faire passer son rapport financier lors de l'assemblée générale évaluative. Après avoir pensé à changer les statuts pour provoquer des élections, il fait marche arrière tout en abandonnant le navire d'une manière ou d'une autre. Il revient encore une fois pour gérer les affaires du CA, mais en même temps, le front dirigé par Hammadi Boussbiï ne lâche pas prise. Ce front, où on trouve plusieurs ex-présidentes du club et des dirigeants influents, n'entend pas s'arrêter là. Il poursuit sa bataille pour provoquer un changement au club, s'appuyant sur la démission de S. Riahi et du rejet du rapport financier. C'est aussi une histoire de clans, et d'interférences politiques. Ce n'est pas seulement une question sportive. Cela dépasse de loin le cadre du CA. Et au moment où les clubs préparent soigneusement leur saison, le CA paraît stable avec un président qui engage des transactions, mais en réalité, c'est un flou total sur toute la ligne. Riahi va-t-il rester solide au poste face à un front solide d'opposition ? Va-t-on assister à un changement profond à la tête d'un CA qui n'a plus de temps à perdre ? Le nouvel entraîneur, si Chiheb Ellili est limogé, va-t-il être hollandais ? Qui va débarquer après Ondama et Lartey ? Les prochains jours vont être déterminants, voire fatidiques avec une escalade attendue.