On n'arrête pas d'en parler ! En été, les noyades à Cap Zbib dans la délégation de Métline deviennent monnaie courante. On compte déjà trois morts, noyés depuis le début de la saison estivale. Il est sûr que les quatre grottes (Jurébis) constituent un danger permanent pour les visiteurs qui ne connaissent pas les lieux. Et quand il y a du vent, les vagues peuvent atteindre jusqu'à 4 mètres de hauteur et la mer devient très agitée mettant en difficulté les plongeurs les plus aguerris. Très isolée, cette zone a toujours attiré les «harragas» et les pêcheurs qui utilisent la dynamite pour pêcher dans les entrées de Rwaja, Ghir El Kasbah (comme un golfe), Mram El Némons, Aâyoun El Adhyeb, des appellations locales de destination de baignades, loin de tout contrôle. Outre donc cette pointe qui est Cap Zbib, tous ces endroits constituent un danger réel et permanent pour tout baigneur. Là, le relief maritime est des plus compliqués et l'endroit est intimiste, ce qui incite les jeunes et moins jeunes à se hasarder et à prendre des risques mal calculés. La zone est tout simplement incontrôlable. Cet environnement a obligé les autorités régionales à interdire purement et simplement de s'y baigner. Non loin de là, à Chott Mami, les tourbillons permanents «guettent» les baigneurs imprudents. Outre ce danger naturel dans la mer, il y a lieu de dénoncer la pollution marine due aux produits chimiques déversés par une usine située à proximité de la plage. L'environnement marin ne cesse de se dégrader, la nappe d'eau dans les terrains agricoles est sans cesse «agressée». Dans les deux cas, sur mer et sur terre, l'être humain est menacé en permanence. Enfin, les habitants de Metline, Cap Zbib, Ras Djebel et de toutes les communes aux alentours espèrent voir un jour une unité de la protection civile installée à Ras Djebel afin que l'intervention soit rapide en cas de nécessité. Souhaitons que ce vœu trouve écho auprès des autorités concernées !