Quatre morts, selon l'Osdh Quatre personnes ont été tuées dans une attaque suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle des forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh). Cette attaque survenue dans la nuit de lundi à mardi intervient alors que les Unités de protection du peuple kurde (YPG) sont le fer de lance d'une offensive visant à reprendre Raqqa, bastion syrien du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Selon l'Osdh, l'explosion a frappé un barrage géré par les Assayech (forces de sécurité kurdes) dans la province de Hassaké, située à l'est de celle de Raqqa et contrôlée en majorité par les Kurdes. Au moins deux des morts étaient des membres des Assayech, selon l'Observatoire, tandis que l'identité des deux autres victimes n'a pas encore été confirmée. La télévision officielle syrienne a également rapporté l'explosion hier et donné le même bilan. Les zones sous contrôle kurde sont régulièrement la cible d'attentats, souvent revendiqués par l'EI. L'attaque d'hier n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les YPG et soutenues par Washington sont entrées début juin à Raqqa et contrôlent désormais 35% de la ville, selon l'Osdh. Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des années avec l'implication de différents acteurs régionaux et internationaux ainsi que des groupes jihadistes sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés.