Le Club Africain doit se montrer tatillon sans s'enfermer dans l'austérité. Le CA pourrait être délesté de quelques présumés poids plumes en attaque, surtout si un ou deux beaux noms débarquent dans ce secteur. L'on parle des prêts de Seif Jaziri et Mansour Ben Othman, quoique leur sort n'est pas encore scellé. Pour rappel, le premier cité revient d'une courte expérience à Ben Guerdane. Et le second n'a pas percé à la JSK. Procéder par touches successives, ne pas se précipiter. Les tenants clubistes doivent forcément prendre la pleine mesure des enjeux liés aux équilibres du groupe avant d'inter-agir. Après avoir chamboulé l'équipe ces trois dernières années, il s'agit maintenant d'apporter quelques retouches intelligentes tout en gardant l'ossature. Mettre la main sur quelques-uns des espoirs autochtones qui pourraient dans la foulée progresser ailleurs (prêts). Prolonger les tauliers dont l'engagement arrive à terme. Relancer certains joueurs antérieurement égarés. Le CA doit se montrer tatillon à ce jeu. Côté joueurs pressentis, le CA cherche vraisemblablement à se réinventer, à remplacer ceux qui semblaient irremplaçables. Mais quel crédit accorder aux différentes rumeurs ? Des pistes plausibles reviennent avec insistance quoique les priorités sont tout de même clairement définies. Une donne n'est cependant pas écarter. Il y aura du changement d'ici la date butoir du mercato. Et à cet effet, l'attaque et le milieu de terrain sont les deux secteurs particulièrement ciblés par les recruteurs clubistes. Ainsi, au niveau des départs, Ghandri pourrait quitter le club et poser ses valises à Antwerp. Volet flux entrants, Khefifi est convoité mais ce n'est pas encore gagné. Quant à Chamakhi, il est déjà parmi le groupe. Reste le cas de Mohamed Habib Yaken dont le passage au Parc A serait en instance. Actuellement, un montage incluant Slimane Kchok dans la transaction serait à l'étude pour convaincre le CAB de laisser partir son joueur. En manque de temps de jeu cette saison, et peinant à s'affirmer, Kchok pourrait retrouver Bizerte et le stade 15-Octobre. En clair, le CAB attend une offre sèche du CA qui serait supérieur aux 100.000 dinars proposés en plus de la rétrocession de Slimane Kchok. Au cas où la transaction achopperait sur le montant du transfert, le CA se résoudrait à garder l'international algérien Belkhiter. Là, les Clubistes devront composer avec le quota d'étrangers autorisés. Bref, si on prête au CA le désir d'enrôler Yaken au vu de sa belle saison. Le club de Bab Jedid doit étudier de près d'autre pistes, sorte de plan B pour ne pas être prit de court. Des compartiments à aménager Le début de saison approche à grands pas avec le grand huit de la Coupe de la CAF et les trois coups du championnat. Pour le détenteur de la Coupe de Tunisie, juger de la qualité des renforts pour la prochaine saison dépendra essentiellement des performances de leurs coéquipiers. Côtoyer des joueurs en forme vous procure une certaine aisance qui déteint à terme sur le groupe. En clair, pour démarrer sur les chapeaux de roues en compétition africaine et retrouver le succès à l'échelon national, l'osmose et l'alchimie doivent être totales. Car même si le club ne voit pas les choses en grand, volet mercato, l'ambition reste intacte. C'est souvent un traquenard que de s'en remettre aux effets d'annonces et aux transferts immaculés de strass et paillettes. Il faut comprendre que l'amoncellement de noms n'est pas toujours payant. Cependant, le CA ne doit pas s'enfermer dans l'austérité. Du point de vue technique, il y a encore des compartiments à aménager. Exemple: l'équipe a laissé tantôt apparaître un cruel manque de transition entre le milieu et l'attaque, un vide comblé autrefois par les passes et la vista de Djabou, la capacité à briser les lignes de Tijani Belaid et la force de décrochage de Nater. Certes, un technicien de la trempe d'Oussama Darragi a beaucoup apporté en terme d'expression du potentiel clubiste. Mais si l'équipe a trouvé en ce joueur le fameux «trequartista» recherché, il se doit aussi de dénicher un élément capable d'évoluer «box to box», d'aller au charbon comme on dit. La saison passée, seul Ahmed Khlil avait ce profil avant de prendre le chemin de l'infirmerie... A méditer.