La canicule, qui a sévi ces derniers jours, a été générée par un courant aérien sec en provenance du sud La canicule, qui a sévi ces derniers jours, va céder la place à un temps plus clément à partir de demain. C'est ce que vient d'annoncer la météo qui prévoit une baisse sensible des températures à partir de la fin de la semaine. Contraints de supporter une chaleur suffocante depuis la fin de la semaine dernière, les citoyens, qui n'ont pas encore pris de congé, ont dû se munir d'une bouteille d'eau et d'un chapeau pour se protéger tant bien que mal des rayons brûlants du soleil en se rendant à leur bureau. Hier, le mercure affichait 40,1°C à Tunis (à l'ombre), 37°C à Bizerte, 44°C à Jendouba et 45°C à Kairouan ainsi qu'à Tozeur. Bien qu'elles soient plus élevées que les normales saisonnières habituellement enregistrées au cours du mois d'août et qui oscillent entre 29°C et 39°C, ces températures sont loin de celles qu'avait affichées le mercure en 1999. Cette année, au cours de la même période, des records ont été enregistrés à Bizerte, au Kef et à Siliana où les températures ont atteint 46°C à l'ombre alors que les normales saisonnières ne dépassent généralement pas les 39°C. Il faut aller plus loin dans le passé pour se rendre compte que la Tunisie a enregistré des températures bien plus chaudes que celles affichées actuellement par le mercure. L'été de l'année 1960 est resté dans les annales de la météo. En effet, la température a atteint un pic de 48°C (à l'ombre) dans la ville des Aghlabides qui s'est transformée en fournaise. Du jamais vu! En 1957, les températures avaient également atteint des seuils intolérables dans des villes réputées déjà pour être très chaudes en été, à l'instar du Kef et de Sidi Bouzid où les températures ont atteint respectivement 47°C et 46.5°C. La canicule, qui a sévi ces derniers jours, a été générée par un courant aérien sec en provenance du sud (Sahara) et qui s'est étendu vers le sud et l'ouest de la Tunisie, ce qui explique les températures relativement élevées qui ont été enregistrées dans les régions de cette zone. A partir de vendredi, le courant aérien devra venir du nord. Il se traduira, par conséquent, par une baisse des températures qui devront osciller entre 32°C et 33°C. « On s'attend à une baisse significative des températures, note M. Hajjej, responsable à la météo. Il faut comprendre que les courants aériens sont régis par l'emplacement de centres d'action que sont les anticyclones, les dépressions...L'air se déplace d'une zone de haute pression vers une zone de basse pression». La baisse des températures est attendue avec impatience par le citoyen lambda qui a de plus en plus de mal à supporter les effets de la chaleur. En plus de l'impact négatif sur l'agriculture et les barrages (la sécheresse se traduit généralement par un mauvais rendement des cultures et provoque une évaporation de l'eau des barrages), la persistance de l'épisode caniculaire est nuisible pour la santé, surtout si les précautions nécessaires ne sont pas prises.