A moins d'un mois de la prochaine rentrée 2017-2018, l'Académie centrale du commerce international (Acci), nouvelle structure de formation professionnelle privée, s'apprête à apporter une pierre à l'édifice. Elle a tenu, hier matin, une conférence de presse, afin d'annoncer les spécialités qu'elle dispensera pour la première fois en Tunisie dans les domaines des affaires et des finances. Avec pour thème « Formation professionnelle spécialisée dans le secteur bancaire et son rapport avec le marché du travail». L'Acci se veut une école du savoir et du savoir-faire en matière de banque, d'assurance, de logistique, de transport et de marketing à distance. Pourtant jeunes ayant à son actif à peine un an, ses stagiaires, déjà présents, lui ont reconnu discipline et engagement. Son fondateur, M. Naoufel Ouerghemmi, l'a qualifié « d'un projet d'emploi, d'enseignement et d'éducation qui tend à former des jeunes dans des filières particulières » censées répondre aux besoins pressants de l'entreprise tunisienne. Diplômante, certifiante, continue, l'académie présente une formation poussée en modes différents destinée aussi bien aux jeunes demandeurs qu'aux travailleurs. Le but étant d'autant plus global qu'il vise à améliorer les compétences et les capacités des ressources humaines. En fait, trois axes majeurs à thématiques multidisciplinaires optionnelles : commerce et logistique internationale, management et administration des entreprises, banque et assurance. Un tel éventail de choix permet aux diplômés (BTP, BTS) d'avoir, au terme d'un cursus de deux ans, un poste d'emploi jugé garanti. C'est qu'il y a, promet-il, une certaine démarche pédagogique facilitant leur intégration professionnelle. Soit, une sorte de préparation à la vie active : travail salarié ou initiative privée. Cela dit, un effort d'accompagnement en amont et en aval, comme a tenu à affirmer M. Ali Abdelaziz, spécialiste en intégration professionnelle à l'Acci. L'homme est un ancien cadre au sein de l'Aneti (Agence nationale d'emploi et du travail indépendant), relevant du ministère de la Formation professionnelle et capitalise une longue expérience. « L'organisation de visites en milieu professionnel au cours de la période de la formation demeure nécessaire. D'autant plus que les stages à l'entreprise sont aussi obligatoires », explique-t-il, en conclusion. Par ailleurs, M. Ouerghemmi mise beaucoup sur le marché africain. En sa qualité de président de la commission des experts économiques africains, ce pari lui semble à la portée, compte tenu des liens et des partenariats qu'il a dans certains pays africains, tels que le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Somme toute, l'entrée en scène de l'Acci ne peut qu'enrichir le dispositif national de la formation professionnelle, un secteur jusqu'ici immobilisé. Le secteur privé dans le domaine serait-il, alors, le fer de lance qui pourrait provoquer sa mise en marche ?