L'entraîneur clubiste, épaulé par Lotfi Rouissi, a promis de remettre l'équipe sur orbite. Le championnat est encore jouable, mais le plus important c'est de retrouver le plaisir de jouer Le CA a fêté ses 90 ans dans une ambiance tendue sur fond de conflits fratricides et d'instabilité. Qu'importe ! C'est l'anniversaire d'un club prestigieux, une véritable institution sportive et sociale qui a tant donné au sport tunisien toutes disciplines confondues. La longue histoire et la marche du CA, truffées de succès, de consécrations internationales, de large popularité et même de moments de transition et de crises (comme tous les autres clubs d'ailleurs) font que le poids socio-sportif du CA est si important que l'on ne peut admettre tout ce qui s'est passé ces derniers temps. Le nouveau bureau directeur, emmené par M.Cherif Bellamine (à qui on souhaite de nouveau un prompt rétablissement), a réussi, en peu de temps, à trouver des solutions immédiates à un héritage terrifiant de ses prédécesseurs, entre autres le paiement des arriérés des joueurs, le renouvellement des contrats des joueurs de base, le recrutement d'une dizaine de joueurs malgré des contre-temps dangereux à l'intersaison. Pour l'histoire, et quoique ce bureau ne soit pas homogène du tout, il a réussi tout de même à bien gérer le quotidien malgré tout. A 90 ans, le CA peut affronter l'avenir avec optimisme et avec confiance, les crises sportives décèlent un mal quelque part, mais annoncent un point de reprise. Cet anniversaire est venu au bon moment pour la famille clubiste , c'est le moment ou jamais de se rappeler que c'est un grand club très populaire qui doit corriger des lacunes administratives et qui doit trouver un minimum de consensus loin de toutes les déclarations fondées et infondées. C'est le moment aussi de repartir du bon pied et d'optimiser les atouts en or, dont la richesse de l'effectif, l'apport du public et la notoriété du club. D'après nos sources, les parrains du club et ses anciens dirigeants vont se réunir ces jours-ci pour mettre fin à ce moment de doute et à ces conflits croisés. Le tout pour permettre un recadrage rapide de la ligne de conduite. L'objectif immédiat est de préparer une assemblée générale extraordinaire pour élire un nouveau bureau directeur étant l'état de M. Cherif Bellamine. Pourquoi le maintenir? La réunion entre Mrad Mahjoub et les dirigeants actuels a été franche et constructive. Pour être laconique et efficace, on dira que Mahjoub jouit encore de la confiance de l'entourage de l'équipe, et il n'est pas question de le remplacer quels que soient les prochains résultats. L'entraîneur lui-même a dit que son équipe jouera encore pour les titres, étant la qualité des joueurs disponibles. La désignation de Lotfi Rouissi au poste d'adjoint a pour but de renforcer le staff technique et de permettre un nouveau départ en championnat, à partir de la prochaine journée. A notre avis, c'est un choix sage, vu que Mahjoub a pris le temps qu'il faut pour juger les joueurs à sa disponibilité. Ça ne peut pas s'améliorer si un nouvel entraîneur va débarquer illico presto. On apprend également qu'un rappel à l'ordre a été adressé à des joueurs-cadres en baisse de forme ou indisciplinés sur et hors du terrain. Ils vont être probablement mis à l'écart ou sur le banc le temps qu'ils retrouvent leurs esprits. La chance de jouer et de donner le plus va être donnée à certains joueurs lésés ou oubliés, nous citons Gustavo et Opoko, tous les deux capables de booster l'équipe. Akremi, Haddadi, Kharzi et Ressaïssi devront, eux aussi, avoir un clin d'œil de Mahjoub. Le bout du tunnel enfin en attendant l'assemblée ? Il semble que si.