Les députés de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont échoué, hier, pour la seconde fois consécutive à élire un nouveau président de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie). Ils n'ont pas réussi à départager, dans le deuxième tour de vote, les deux candidats en lice pour ce poste. Aucun des deux candidats n'a réussi à obtenir les 109 voix nécessaires pour remporter le poste. Nabil Baffoun a obtenu 73 voix contre 68 pour Anis Jarboui alors que 2 bulletins sont nuls et 6 autres sont blancs sur un total de 149 votants. Cet échec s'explique par l'absence de consensus entre les différents blocs parlementaires. Visiblement, les deux principaux alliés au gouvernement Ennahdha et Nida Tounès n'ont pas encore trouvé un terrain d'entente. Ennahdha soutient Baffoun alors que Nida Tounès appuie Jarboui. Une séance plénière a eu lieu hier après-midi pour élire le président de l'Instance supérieure pour les élections. Deux candidats étaient en lice pour ce poste : Anis Jarboui et Nabil Baffoun. N'ayant pas obtenu la majorité dans un premier tour, les deux candidats ont également raté, hier, le deuxième scrutin. Au terme du premier tour de vote organisé la veille lors de la plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), les deux candidats avaient obtenu respectivement 78 et 76 voix. Les présidents des groupes parlementaires Sofiène Toubel (Nida Tounès), Ahmed Seddik (Front populaire) et Mustapha Ben Ahmed (Bloc patriotique) ont estimé en début de séance, hier, dans des déclarations à l'agence TAP, peu probable l'élection du président de l'Isie lors de la séance plénière. Aucun des deux candidats n'a pu obtenir les 109 voix requises, ce qui nous amènera à trancher la question de l'élection du président de l'Isie au cours d'une session ordinaire du parlement, a indiqué Sofiène Toubel avant le démarrage de la séance plénière. Pour sa part, Ahmed Seddik a déclaré que l'absence d'un consensus autour d'un seul candidat conduira à l'ouverture de nouvelles candidatures pour ce poste au cours d'une session parlementaire ordinaire. «Faute de consensus, il faut passer par le vote», a lancé pour sa part Mustapha Ben Ahmed.
