La Presse — La coopération tunisienne avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ne cesse de se renforcer pour atteindre un stade de relations fructueuses, voire exemplaires, basées sur le respect mutuel et la confiance partagée. Le capital confiance dont jouit la Tunisie auprès des institutions de Bretton Woods est le résultat d'une politique monétaire et financière crédible initiée par le Président Ben Ali depuis plus de deux décennies et consacrée dans son programme présidentiel, notamment dans son point 12 qui précise : "La Tunisie, un pôle de services bancaires et une place financière régionale". A la faveur d'une politique financière efficiente, réaliste et pragmatique, notre pays a su bénéficier, en un temps relativement court, du respect mais aussi de la reconnaissance internationale quant à la justesse des choix économiques qui lui ont permis d'éviter les répercussions directes de la crise économique et financière internationale, de préserver les équilibres financiers et de réaliser une croissance économique soutenue. Ces réalisations sont en effet des atouts dont dispose notre pays pour consolider sa coopération financière avec plusieurs organismes et instances financières internationaux dont notamment la Banque mondiale, le FMI et la Société financière internationale (SFI). Ces autorités financières mondiales ont réaffirmé à maintes reprises leur disposition à renforcer davantage leur coopération avec la Tunisie. Les entretiens, au cours de cette semaine, du Premier ministre avec les responsables de ces instances ont été fructueux et ont permis d'ouvrir de nouvelles perspectives à la coopération financière. L'entretien, mardi dernier à Washington, du Premier ministre avec M. Robert Zoellick, président de la Banque mondiale (BM), a porté sur le programme de coopération bilatérale et les engagements de la BM en Tunisie au cours de la prochaine période. Le premier responsable de la BM a souligné que le cadre du partenariat entre les deux parties reflète la solidité des relations bilatérales , réaffirmant la disposition de la BM à renforcer et à développer la coopération avec la Tunisie et à soutenir son processus de réformes, notamment dans les domaines de l'innovation technologique et de l'économie du savoir. De leur côté, les membres du conseil des administrateurs de la Banque mondiale ont, lors d'une séance de travail avec le Premier ministre, salué l'approche réformiste adoptée en Tunisie et les avancées importantes accomplies dans l'œuvre de développement. Ils ont, à cette occasion, souligné l'engagement de la BM à concrétiser les différents volets du nouveau programme de partenariat stratégique avec la Tunisie. Justesse et pertinence des choix de développement Le directeur général du FMI a, quant à lui, exprimé sa considération pour la sage politique du Président Ben Ali, mettant l'accent sur la vision prospective et l'approche cohérente de cette politique fondée sur l'interaction des dimensions économiques et sociales du processus de développement. M. Dominique Strauss-Kahn a également salué les choix, les réformes et les mesures adoptés en Tunisie qui ont permis au pays de réduire l'impact de la crise financière et économique internationale, de réaliser un taux de croissance positif et de préserver les équilibres financiers. Il a affirmé la disposition du FMI à renforcer davantage la coopération avec la Tunisie au cours de la prochaine étape et à soutenir ses efforts en vue d'impulser l'œuvre de développement dans toutes ses dimensions. Par ailleurs, l'entretien du Premier ministre, dimanche à Washington, avec M. Lars Thunell, vice-président exécutif et directeur général de la Société financière internationale (SFI), a permis de passer en revue la coopération entre la Tunisie et la SFI, ainsi que les perspectives de son développement à la lumière des orientations et des objectifs tracés pour promouvoir le climat d'affaires et l'environnement de l'investissement en Tunisie. Il s'agit également d'encourager la création d'entreprises et de projets, notamment dans les secteurs prometteurs et les activités innovantes. Le responsable de la SFI a mis en exergue les mesures conjoncturelles et structurelles prises par la Tunisie en vue d'aider les entreprises à faire face aux impacts de la crise financière et économique mondiale, de développer l'infrastructure et les équipements collectifs, d'accélérer le rythme d'investissement et de renforcer les contenus technologiques et en savoir de l'économie tunisienne. M. Thunell a, par ailleurs, exprimé la volonté de la SFI de consolider les relations de coopération avec la Tunisie et de soutenir les efforts déployés pour favoriser l'esprit d'initiative, améliorer la compétitivité de son économie et faciliter son intégration dans l'économie mondiale. Ainsi, outre les résultats positifs de ces entretiens, la Tunisie a toujours affiché une volonté manifeste de jeter les bases d'une économie moderne mais aussi ouverte sur son environnement régional et international. La coopération avec les instititutions financières et monétaires internationales, qui ne datent pas d'aujourd'hui, ne sera que bénéfique pour un pays qui a choisi l'ouverture graduelle de son économie au service d'une croissance économique soutenue. C'est pourquoi, d'ailleurs, notre pays a très tôt engagé des réformes tous azimuts dans le but de promouvoir la compétitivité de l'économie nationale, d'assurer la création de postes d'emploi additionnels, d'améliorer les indicateurs du développement humain et de consolider les acquis enregistrés dans le domaine social. Saïd Ben Kraiem