Si les supporters apprécient que Hamdi Meddeb soit revenu sur sa décision de démissionner, ils pointent toujours du doigt Faouzi Benzarti. Tout a basculé en une mi-temps. L'Espérance de Tunis est passée du statut de l'équipe performante, sur le point de décrocher son billet pour les demi-finales de la Ligue des champions, à un club secoué par une crise sans précédent. La semaine qui a suivi l'élimination en quart de finale devant Al Ahly était très mouvementée. Alors que tout le monde s'attendait à ce que Faouzi Benzarti soit remercié, Hamdi Meddeb a envoyé, mardi dernier, sa lettre de démission à la direction du club. Deux jours plus tard, un deuxième coup de théâtre. Faouzi Benzarti a tenu une conférence de presse au stade d'El Menzah pour annoncer qu'il reste aux commandes. Un coup de fil reçu du président du club l'avait fait changer d'avis, a-t-il annoncé à la conférence de presse. Vendredi, l'Espérance de Tunis a annoncé que Hamdi Meddeb est revenu sur sa décision. Un soulagement dans les rangs des supporters qui attendent toujours des décisions fermes de leur président dans les jours à venir. Dans le collimateur Aux yeux de la majorité des supporters «sang et or», Faouzi Benzarti est le principal responsable de l'élimination de leur équipe en quart de finale de la Ligue des champions. Sauf que la décision du président du club de maintenir Benzarti à la tête de l'équipe a ses raisons. Ramener un autre entraîneur ces jours-ci est un énorme risque au cas où il perdrait le classico contre l'Etoile, le 15 courant. L'Espérance de Tunis a également un second match choc d'affilée et pas le moindre, le derby de la capitale. Ce n'est donc pas le moment de changer d'entraîneur. C'est aussi une deuxième chance qui s'offre à Faouzi Benzarti pour se racheter auprès des supporters espérantistes. Benzarti saura-t-il arrêter l'Etoile à l'Olympico de Sousse ? Ce n'est pas donné, même si le football ne répond à aucune logique. Ben Chérifia pointé du doigt Il n'y a pas que Faouzi Benzarti qui est dans le viseur des supporters mécontents. Une frange du public pense que Moez Ben Chérifia ne remplit plus adéquatement son rôle. On lui incombe la responsabilité des deux buts encaissés devant Al Ahly en quart de finale retour de la Ligue des champions, et pas seulement. Le premier gardien «sang et or» n'arrive pas à convaincre depuis quelque temps. A notre humble avis, Ben Chérifia doit être sérieusement mis en concurrence par le deuxième gardien, Ali Jemal. Le gabarit de ce dernier et son passage à Ben Guerdane plaident en sa faveur. Il mérite, en tout cas, d'avoir une chance. Bref, la tension demeure vive, même si l'ambiance s'est un peu calmée. Seule une victoire, voire deux feraient oublier aux supporters la déconvenue de la Ligue des champions.