Le tourisme médical et l'enseignement supérieur, socle d'une coopération mutuellement bénéfique La Tunisie et le Burkina Faso, deux pays fraîchement sortis de deux transitions non sans lourdes conséquences économiques et sociales ont tout à gagner à ce que leur coopération cible des secteurs porteurs, a annoncé mercredi le Premier ministre burkinabé, Paul Kaba Thieba, lors d'un point de presse à Tunis. En visite en Tunisie pour prendre part aux Rencontres Africa 2017 qui se tiennent aujourd'hui et demain dans la banlieue nord de Tunis, le haut responsable burkinabé a réaffirmé la volonté de son pays de mieux tirer profit de l'expertise tunisienne en matière d'enseignement supérieur, de soins médicaux et de finances. Le pays ouest-africain étant un chantier à ciel ouvert, a rappelé Thieba, soulignant que les professionnels tunisiens évoluant dans les secteurs du bâtiment, de la médecine et des technologies de la communication jouissent d'une bonne réputation au Burkina. Il incombe aux investisseurs tunisiens de bien recevoir le message. Abondant dans le même sens, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed est revenu sur la création d'une ligne aérienne directe Tunis-Ouagadougou (capitale burkinabé), lors de sa tournée africaine d'avril dernier. Il s'est, ensuite, félicité de l'inauguration d'une ambassade tunisienne à Ouagadougou lors de son périple africain, faisant remarquer que les relations diplomatiques entre les deux pays frères et amis datent de 1964. Pays enclavé d'Afrique subsaharienne, le Burkina Faso totalise une population de plus de 18 millions d'habitants, selon les statistiques officielles de 2015. Alors que son PIB a été estimé à 12,12 milliards USD en 2016, d'après la Banque Mondiale (BM). L'économie de ce pays aux ressources naturelles limitées se base sur l'agriculture qui emploie près de 80 % de la population active. Le coton étant la culture de rente la plus importante, bien que les exportations aurifères aient significativement augmenté ces dernières années. Le pays de Thomas Sankara (président du pays durant la période de la première révolution burkinabè du 4 août 1983 au 15 octobre 1987) a connu 7 coups d'Etat en 54 ans d'indépendance. L'insurrection populaire du 30 octobre 2015, en réponse à la soumission d'une révision constitutionnelle visant à autoriser l'ancien chef de l'Etat, Blaise Compaoré, à se représenter pour un cinquième mandat après 27 ans à la tête du pays, a occasionné le déclenchement d'une période transitoire de près de deux ans.