Acceptant de résilier son contrat à l'amiable, le technicien français s'est retrouvé avec un chèque sans provision sur les bras Décidément, les clubs tunisiens sont devenus de fidèles abonnés à la Fifa. Et ce n'est pas une bonne chose en soi dans la mesure où les dossiers de nos clubs atterrissent dans les bureaux de la commission des litiges de l'Instance mondiale de football. Le dernier en date, c'est le Stade Gabésien. En effet, son ancien entraîneur, Gérard Buscher, déposera une plainte auprès de l'instance mondiale de football au plus tard aujourd'hui. C'est ce que nous a confié l'ancien entraîneur du Stade Gabésien, rejoint hier par téléphone : «Je compte déposer une plainte à la Fifa. J'ai déjà préparé mon dossier. Au fait, quand j'ai résilié mon contrat à l'amiable, les dirigeants gabésiens m'ont remis un chèque. La banque me l'a renvoyé, car sans provision. Je pense avoir été correct envers les dirigeants du Stade Gabésien en proposant de résilier de mon plein gré mon bail en touchant seulement 20% de ce qu'ils me doivent. Pourtant, ils ont voulu me virer alors que mes résultats étaient plus qu'honorables. Je n'ai perdu qu'un seul match et de surcroît devant le CSS. Malgré cette défaite, l'équipe occupait la cinquième place au classement. Même si je trouvais leur attitude injuste, je ne voulais pas rester comme un hôte indésirable et j'ai préféré partir de moi-même. Je leur avais fait une proposition si intéressante sur le plans financier qu'ils l'ont acceptée de suite», nous a déclaré Buscher avant de poursuivre : «Quand la banque m'a renvoyé le chèque, j'ai cherché à contacter les responsables gabésiens. Le président du club a ignoré mes appels. Le seul responsable qui m'a répondu était le secrétaire général du club, mais il a été évasif sur le sujet. Vu que les dirigeants du Stade Gabésien ne veulent pas m'apporter une réponse claire, je suis contraint de saisir la Fifa et je déposerai mon dossier au plus tard aujourd'hui, avec le reçu de la banque en appui. Ils seront obligés de me verser la totalité de la somme qui équivaut à tous mes salaires. Je ne voulais pas en arriver là, mais que faire avec des responsables qui ne prennent même la peine de me répondre au téléphone?», s'est-il interrogé. «Je n'ai pas dit non à l'ASM» Gérard Buscher risque de ne pas rester trop en chômage puisque son ancien club, l'Avenir Sportif de La Marsa, l'a relancé. Comme ils ne peuvent l'engager comme entraîneur de l'équipe senior, vu que la FTF interdit aux clubs évoluant en Ligue 2 de recruter un technicien étranger, les responsables marsois lui ont proposé de revenir au club comme manager général, un poste qu'il a déjà occupé du temps de Maher Ben Aïssa. Buscher nous a confirmé les contacts avec l'Avenir Sportif de La Marsa : «J'étais contacté par l'actuel président, Taoufik Ben Necib. Il m'a proposé de revenir au club comme manager général. Je ne lui ai pas dit non. Je reste ouvert à toutes les propositions. Toutefois, j'ai imposé mes conditions sportives. Après avoir longuement discuté, je lui ai demandé de revenir me voir avec une proposition claire et détaillée». Cela dit, il serait difficile à Gérard Buscher de revenir à La Marsa si ses conditions n'étaient pas satisfaites. S'ils veulent que la collaboration avec Buscher réussisse, les responsables marsois doivent faire en sorte que les finances du club ne battent pas de l'aile. Car tout projet sportif nécessite des fonds. C'est la loi du football professionnel.