«Pour la quatrième fois consécutive, les députés n'ont pas pu élire le président de l'Isie en raison du non-respect par d'autres groupes parlementaires des accords convenus», a indiqué Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire d'Ennahdha L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a échoué encore une fois hier à élire le président de l'Isie. Aucun des candidats en lice pour ce poste — Najla Brahim et Mohamed Tlili Mansri — n'a obtenu le nombre de voix requis, soit 109. Le vice-président de l'ARP, Abdelfattah Mourou, a annoncé que Mohamed Tlili Mansri a recueilli 100 voix et Najla Brahim 51 voix avec 18 bulletins blancs et un bulletin nul. Mourou a indiqué que les résultats du vote seront soumis pour examen au bureau de l'ARP et à la réunion des groupes parlementaires pour parvenir dans les plus brefs délais à un consensus et élire le président de l'Isie. A l'issue de la séance plénière, Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire d'Ennahdha, a déclaré à l'agence TAP que les députés de son parti ont tenu leurs engagements résultant de concertations menées précédemment. Pour la quatrième fois consécutive, les députés n'ont pas pu élire le président de l'Isie en raison du non-respect par d'autres groupes parlementaires des accords convenus, a-t-il dit. Pour sa part, le député de Nida Tounès, Imed Ouled Jibril, a estimé que l'opération électorale n'a pas abouti à l'élection du président de l'Isie; car il est difficile, selon lui, d'obtenir un consensus autour d'un seul candidat. L'opération électorale sera sinon «formelle», a-t-il lancé. Il a, à cet égard, appelé les membres de l'Isie à parvenir à un accord entre eux et à présenter un seul candidat. Ammar Amroussia (Front populaire) a jugé, quant à lui, que le fait de ne pas parvenir à l'élection du président de l'Isie est la preuve qu'il existe des désaccords entre les composantes de la coalition au pouvoir. Ce qui, pour lui, aura de graves conséquences sur le travail de l'instance électorale à l'avenir mais aussi sur les élections municipales. A l'issue du vote organisé en séance plénière vendredi dernier, aucun des deux candidats qualifiés au second tour — Najla Brahim et Mohamed Tlili Mansri — n'a obtenu le nombre de voix requis (109). Il a été alors décidé de reporter le vote pour hier lundi 30 octobre. Six candidats s'étaient présentés pour ce poste lors d'un premier tour : Nabil Laazizi et Farouk Bou Asker ont obtenu chacun 0 voix, Anis Jarboui et Nabil Baffoun ont obtenu chacun 2 voix, Najla Brahim 48 voix et Mohamed Tlili Mansri 95 voix. Une première séance plénière s'était déroulée, le 25 septembre 2017, pour l'élection du président de l'Isie.