Le Ppdu dénonce la stagnation du dossier La 5e chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, hier, de reporter au 20 février 2018 l'examen de l'affaire de l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), le martyr Chokri Belaïd. La chambre criminelle a, également, rejeté toutes les demandes de libération des 19 accusés dans cette affaire et reporté l'examen des demandes formulées par la partie civile, a indiqué à l'agence TAP le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Selliti. Plus tôt dans la journée, le Ppdu a estimé dans une déclaration qu'aucun progrès n'a été enregistré pour dévoiler les circonstances de l'assassinat de Chokri Belaïd, rappelant que 250 rassemblements hebdomadaires de protestation ont été organisés à cet effet. Le parti a dénoncé le traitement judiciaire de l'affaire qui favorise, dit-il, la disjonction des procédures devant différentes juridictions pour dissimuler la vérité, outre la tentative de faire disparaître des preuves. Selon le parti, «cela ne peut que confirmer la mainmise du mouvement Ennahdha sur la justice et son instrumentalisation face au mutisme de ses alliés au pouvoir». Chokri Belaïd, avocat, opposant de gauche et ancien secrétaire général du Ppdu, a été assassiné le 6 février 2013 au pied de son immeuble. L'organisation «Ansar Al-Charia», classée organisation terroriste par le ministère de l'Intérieur, est la première à être accusée de cet assassinat, mais le Ppdu et la famille du martyr avaient imputé la responsabilité politique à l'ancien ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, l'accusant de ne pas avoir assuré une protection à Chokri Belaïd en dépit des menaces sérieuses dont il faisait l'objet.