L'ancien secrétaire général de l'USM pense qu'il y a vraiment une négligence de la part des clubs qui, faute de moyens, ne peuvent pas assurer la couverture sociale de leurs joueurs «Au début de mon intervention, je dois expliquer la nuance qui existe entre l'assurance et la couverture sociale, dont bénéficie le sportif tunisien en général. En effet, l'assurance protège le joueur en activité contre les blessures et les incidents. Son montant qui avoisine actuellement 100.000 dinars par joueur et par an est obligatoirement versé par le club à la FTF. Dans le cas contraire, si cette somme n'est pas versée, le joueur sera privé de jouer puisqu'il n'a pas obtenu sa licence. Quant à la couverture sociale, c'est la contribution que le club verse à la Cnss pour que le joueur bénéficie de sa pension de retraite après avoir raccroché. Donc si l'assurance est imposée, la couverture sociale reste en revanche fragile car elle n'est appliquée que par les clubs les plus aisés. Alors que ceux qui n'ont pas les moyens accusent souvent un retard de payement pour leurs cotisations à la Cnss. Résultat, des endettements qui se chiffrent par des millions de dinars viennent alourdir les charges des clubs auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale. D'ailleurs, ces chiffres sont souvent dévoilés dans le rapport financier des clubs à l'occasion des assemblées générales évaluatives ou électives. Toutefois, le joueur a une part de responsabilité dans le non-versement de sa quote-part de retraite dans la mesure où il lui arrive parfois qu'il ne mentionne pas cette clause dans son contrat. Une défaillance qui ne fait que compliquer ses rapports avec le club avec lequel il est engagé dans la mesure où il a privilégié, au moment de la signature de son contrat, la prime de signature et le salaire, oubliant au passage la couverture sociale qui reste à mon avis indispensable pour assurer son avenir après sa retraite sportive. Afin de rectifier cette défaillance, il y a des joueurs, et ils sont nombreux, qui versent leurs charges sociales à la Cnss afin d'éviter toute mésaventure après leur fin de carrière. Bref, et afin de remédier à ce phénomène qui ne cesse de porter préjudice à nos sportifs et à notre sport en général, il faut que les clubs bénéficient de moyens financiers stables pour qu'ils puissent honorer leurs engagements. Et cela ne sera possible qu'en ayant recours à une révision du statut du professionnalisme qui serait à mon avis le seul garant capable de protéger en même temps les clubs et leurs joueurs»...