Œuvre et fierté de l'armée nationale, le projet Rjim Maâtoug, dont le développement sera soutenu par les partenaires de la Tunisie, est appelé à grandir. Mieux, sa réussite constitue un puissant levier et un formidable catalyseur d'une nouvelle dynamique de développement qui viendra rayonner sur l'ensemble de la région du Sahara tunisien Le projet d'extension et de développement de l'aéroport militaire de Remada pour en faire un aéroport civil ne laissera sans doute pas longtemps insensibles les investisseurs nationaux et étrangers et ouvrira de nouveaux horizons au tourisme culturel et saharien Fini le temps des palabres et joutes verbales, place à l'action. La métamorphose tant souhaitée du paysage économique et social tunisien, donc du modèle de développement, semble être, cette fois-ci, bel et bien déclenchée. Preuve en est la visite effectuée dimanche dans le Sud du pays par le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, le ministre de la Défense nationale, Abdelkrim Zbidi, plusieurs députés, des responsables de la présidence de la République et de la présidence du gouvernement et des ambassadeurs et attachés militaires européens, du Canada, des Etats-Unis, de la Chine et du Japon. Au tréfonds du pays, responsables tunisiens et chefs des diplomaties européennes accrédités à Tunis ont regardé dans la même direction, parlant investissement et développement régional. Un appui de taille a ainsi été porté au « projet de développement Rjim Maâtoug », lancé en 1984. L'objectif étant de faire du désert et du Sahara un havre de paix et des endroits où il fait bon vivre. Ce projet consiste, en effet, en l'aménagement et plantation de 2500 ha en palmiers-dattiers (Deglet Nour) avec l'amélioration des infrastructures hydrauliques et le renforcement de la protection forestière. S'y ajoute consécutivement la construction de 4 villages offrant des infrastructures sociales comme les écoles et les dispensaires, en plus de moyens de loisirs. Ce grand projet économique et social vise, de surcroît, à fixer les citoyens nomades, en améliorant leurs conditions de vie, à augmenter la production nationale des dattes « Deglet Nour », à créer davantage d'opportunités d'emploi pour les populations locales et à mieux lutter contre la désertification, l'exode rural et... le terrorisme. Si les ambassadeurs présents ont manifesté de l'intérêt pour ce projet, c'est que leurs pays ont finalement compris qu'une lutte efficace et réussie contre le terrorisme et l'immigration clandestine demeure tributaire d'une approche globale. Laquelle approche globale inclut tous les domaines du vécu : emploi, dynamique économique, éducation, culture, loisirs, etc. Un rempart contre l'exode rural et le terrorisme Œuvre et fierté de l'armée nationale, le projet Rjim Maâtoug dont le développement sera soutenu par les partenaires de la Tunisie est appelé à grandir. Mieux, sa réussite constitue un puissant levier et un formidable catalyseur d'une nouvelle dynamique de développement qui viendra rayonner sur l'ensemble de la région du saharien tunisien. Le ministre de la Défense nationale, Abdelkrim Zbidi, qui a ainsi expliqué : « La Tunisie a besoin de projets structurants pour relever les défis économiques, sociaux et sécuritaires qui se posent ». L'extension et le développement de l'aéroport militaire de Rmada pour en faire un aéroport civil également ne laisseront sans doute pas longtemps insensibles les investisseurs nationaux et étrangers et susciteront une dynamique économique en ouvrant de nouveaux horizons au tourisme culturel et saharien. Abondant dans le même sens, le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, a pour sa part affirmé: « La protection des frontières tunisiennes exige une approche globale reposant sur les portées développementale et sociale dans l'appui à l'intervention sécuritaire et armée. Le projet Rjim Maâtoug contribue à immuniser la région ». Voir essaimer le projet de Rjim Maâtoug sous d'autres formes et variantes, toutes tournées vers le développement durable et dédiées aux jeunes de la région est un rêve à la réalisation duquel ne manquent aujourd'hui ni la volonté politique ni les ressources humaines pour peu que les sources de financement suivent. L'enthousiasme dont avaient fait montre les ambassadeurs lors de cette grande visite au site de Rjim Maâtoug et tout l'intérêt qu'ils portent à cette approche globale du développement sont à cet égard de très bon signes.