Disney festival de Tunis a eu lieu du 24 au 26 novembre. Une première en Tunisie où on a assisté aux films qui ont fait la renommée du célèbre studio. Jean-François Camillieri, président «The Walt Disney company» France -Maghreb, qui a accompagné la première du film «Coco» en Tunisie et en Afrique ainsi que cette première édition du festival, nous a accordé cet entretien. Le film «Coco» fait son avant-première en Tunisie... C'est une avant-première tunisienne, mais c'est aussi une première projection en Afrique. Le film a été présenté au cinéma Le Colisée et on a eu quelque 2.200 spectateurs, ce qui est un immense succès .C'est un film qui est sorti dans les salles tunisiennes le 29 novembre. Il vient de sortir aux Etats-Unis ce week-end. C'était un événement qui a eu beaucoup de succès à Tunis et qui continue parce que le film était également présenté pendant le week-end dernier dans les quatre autres salles qui participent au festival : le ciné Jamil El Menzah, l'Agora et l'Alhambra (La Marsa) et Le Palace (Tunis). Ces sorties concomitantes avec l'Europe et les Etats-Unis font de la concurrence à la piraterie... C'est aussi l'un des objectifs de ces événements. Mais l'objectif d'un festival comme celui-ci est de faire en sorte que les gens comprennent que le fait de voir un film dans une salle de cinéma sur grand écran avec un son de grande qualité entourés qu'ils sont par d'autres spectateurs est beaucoup plus intéressant que de le voir piraté sur un écran d'ordinateur ou de smartphone. Le fait que les prix qu'on pratique durant ce festival ne sont pas élevés et que l'ensemble des recettes de Disney sont reversées à l'association SOS Villages d'enfants Tunisie, fait que non seulement les gens découvrent ou redécouvrent les films sur grand écran, mais il aide aussi ces enfants à avoir une vie meilleure. D'où vient l'idée de faire ce festival Disney en Tunisie ? Depuis un an on travaille sur le développement des activités de Disney en Afrique du Nord et en Afrique francophone. J'ai eu la volonté de développer notre activité cinéma dans ces pays en partant de notre catalogue qui est très important, puisque ça fait 80 ans qu'on fait des films maintenant. La Tunisie est un pays de culture et de cinéma plus que d'autres pays. Son tissu de salles de cinéma sur Tunis est particulièrement bien organisé avec des salles à la fois très neuves, comme l'Agora (200) places et des salles impressionnantes en nombre de sièges comme le Colisée (1.600) places. Tunis était une ville évidente pour faire ce festival. Cela nous permet d'être dans cinq salles différentes pour parler à un public qui aime le cinéma et où les enfants peuvent découvrir des films qui sont sortis il y a longtemps. La Tunisie en particulier et le Maghreb en général sont-ils des pays où vous comptez développer vos activités ? Oui, bien sûr ! Il y a beaucoup de choses à faire ici. Disney s'est développé dans beaucoup de pays du monde en Amérique latine, en Asie ou en Océanie par exemple, mais pas suffisamment en Afrique. Il y a beaucoup de potentiel avec les opérateurs téléphoniques et les chaînes de télévision peut -être et les médias en général, puisque nous avons beaucoup de contenus comme des séries télé, des films et puis il y a tout ce qu'on peut faire avec les grandes surfaces et avec les produits sous licence. Sur un autre plan, on va bientôt publier des livres sur les histoires de Disney qui seront à la fois en français et en arabe. En effet, les pays du Maghreb dont la Tunisie sont des pays d'avenir pour nos activités. L'ouverture des cinémas Pathé y est pour quelque chose ? Pas du tout. C'est une très bonne chose que Pathé ouvre en Tunisie, mais ce n'est pas pour cela qu'on est venu en Tunisie. Cela dit, avec Pathé, il va y a avoir six salles de plus et des salles toutes neuves, ce qui permettra à un public plus large de découvrir nos productions. Vous comptez relancer une deuxième édition de ce festival ? Ce festival a eu un immense succès auprès du public. Mais en tout cas au moment où on se parle, avec l'amour du public tunisien qu'on a ressenti durant ces journées, il semble qu'il y ait encore plus de choses à faire.