A l'image du classico de Sousse une semaine auparavant, le derby de la capitale n'a pas tenu ses promesses. S'il y a un point positif à retenir de l'affiche de dimanche après-midi qui a opposé les deux clubs de la capitale, c'est le fair-play entre les joueurs des deux équipes sur le terrain. Pourtant, ils ont contesté les décisions de l'arbitre, mais sans dépasser le cadre sportif. Et Dieu sait que Mohamed Chaâbane n'a pas été à la hauteur du derby. Il en fut, d'ailleurs, la fausse note. Entre les joueurs, il y a eu des duels, de l'engagement, voire un jeu agressif, mais pas du violence. Rien à voir avec la bataille rangée qui a eu lieu une semaine auparavant sur la pelouse centrale du Stade olympique de Sousse. Bref, les joueurs de l'Espérance de Tunis et du Club Africain étaient exemplaires en matière de respect de l'éthique sportive. Heureusement qu'il y a eu cela, car pour le reste, nous avons été déçus par la qualité du spectacle offert par les deux protagonistes. Par ailleurs, le derby a livré dimanche dernier sa plus mauvaise copie, et ce, pour diverses raisons. Des absences pesantes Sur le plan sportif, on s'attendait à ce que l'Espérance de Tunis, comme le Club Africain du reste, ne donnent pas le meilleur d'eux-mêmes. La formation « sang et or » était dépourvue des services de son attaquant buteur Yassine Khénissi, sans compter les absences de Badri, Besseghaïer et autre Rejaïbi qui ne pouvait pas non plus prêter main-forte à ses coéquipiers pour cause de blessure. De toute manière, cela fait longtemps que Rejaïbi ne figure pas dans les plans de l'entraîneur et même s'il était opérationnel, il n'aurait pas apporté une plus-value au jeu de l'équipe. Côté clubiste, les choses ne tournaient pas rond non plus. L'équipe est dirigée par un staff technique intérimaire qui a dû aligner les joueurs les plus en forme physiquement. Car s'il y a un volet qui a échappé à Marco Simone, c'est bel et bien le volet physique, outre qu'il n'a jamais aligné le même onze de départ deux matches de suite. Du coup, Kamel Kolsi était contraint de faire du bricolage lors du derby, chose qu'il est obligé de faire depuis qu'il a pris les rênes de l'équipe. Outre les effectifs amoindris des deux équipes, nous avons été désagréablement surpris dimanche dernier par l'état piteux de la pelouse centrale du stade olympique de Radès. Et a priori, les portes du stade ont été ouvertes avant terme alors que les opérations d'entretien ne sont pas encore achevées. Par ailleurs, les blessures de Bguir et Dhaouadi sont dues au mauvais état de la pelouse. Et pour boucler la boucle, l'absence du public clubiste a dégradé l'ambiance sur les gradins du stade de Radès, de l'aveu même des supporters espérantistes interrogés par le journaliste du magazine « Dimanche Sport ». En somme, tous ceux qui attendaient le derby pour oublier la piètre qualité du classico de Sousse se sont trompés de rendez-vous sportif.