Paradoxalement, et alors que l'on a fêté la «reprise de la production minière», l'exportation des produits miniers a légèrement baissé. Cela est imputé à une nette chute des exportations d'acide phosphorique. Au niveau des importations du pays, on note également une croissance atteignant 19,2% contre 4,3% l'an passé Le déficit commercial de la Tunisie vient d'enregistrer, fin novembre, une nouvelle hausse, selon l'Institut national de la statistique (INS). Il se situerait ainsi à 14.362,4 millions de dinars pour les onze premiers mois de 2017 contre 11.628 MD durant la même période de 2016. Le déficit s'est donc bel et bien aggravé à la date de fin novembre, mais cette aggravation est imputée au renchérissement du pétrole sur le marché international, dans la mesure où la Tunisie importe près de la moitié de ses besoins en hydrocarbures. De ce fait, il est important de noter que le déficit de notre balance commerciale hors énergie s'est réduit sensiblement à 10.533 MD, sachant que le déficit de la balance énergétique est de 3.829,4 MD. Ce dernier représente à fin novembre 26,7% du déficit total. Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l'étranger durant les onze premiers mois de 2017 montrent que les exportations poursuivent leur augmentation. Celle-ci a été de 17,3% contre seulement 4,5% seulement en 2016. De ce fait, le déficit commercial s'est aggravé avec certains pays, dont ceux nous fournissant des hydrocarbures. Parmi les pays avec lesquels le déficit s'est aggravé, on note la Chine, l'Italie, la Turquie, la Russie. Par contre, notre balance est excédentaire avec la France, la Libye et le Royaume-Uni. Nos exportations ont atteint la valeur 30.971,3 MD durant les onze premiers mois de 2017 contre 26.394,6 MD durant la même période de 2016. Il est à noter que cette amélioration des exportations a concerné pratiquement tous les secteurs, y compris notre pétrole brut. Sachant que l'agriculture et l'agroalimentaire ont connu une amélioration de 14,6%. Côté industrie, le textile, habillement et cuir à enregistré une poussée spectaculaire de 16,5%, alors que les industries mécaniques et électriques ont enregistré une amélioration de 19,7%. Paradoxalement, et alors que l'on a fêté la «reprise de la production minière», l'exportation des produits miniers a légèrement baissé. Cela est imputé à une nette chute des exportations d'acide phosphorique. ́ Au niveau des importations du pays, on note également une croissance atteignant 19,2% contre 4,3% l'an passé. Les chiffres publiés par l'INS sont de 45.333,7 MD à fin novembre 2017 contre 38.022,6 MD en 2016. Une augmentation qui serait due surtout à la hausse des prix du pétrole. Mais les importations de produits agricoles et agroalimentaires ont aussi enregistré des augmentations en valeur dépassant les 21%. Notamment dues au blé tendre qui donne la farine du pain. Notons, par ailleurs, la hausse de 19,4% enregistrée en matière d'exportations sous le régime off-shore, contre seulement 13,8% l'an passé. Ce alors que l'augmentation sous le régime général n'a été que de 11,3%. A noter enfin que les exportations vers l'UE ont représenté 74,6% du total des exportations, augmentant ainsi de 19,3% par rapport aux onze premiers mois de 2016.