A l'instar du Maroc et de la Jordanie, la signature d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis pourrait offrir de grandes opportunités aux entreprises tunisiennes et faire rayonner le savoir-faire tunisien au-delà de nos frontières. Le marché américain représente un grand potentiel pour les entreprises tunisiennes qui aspirent à se développer à l'international. Mais les taxes à l'entrée constituent une grande barrière à ce déploiement et à un positionnement plus accru des produits tunisiens aux Etats-Unis. Ceci n'a pas empêché, néanmoins, certaines entreprises performantes de vouloir conquérir ce marché de plus de 300 millions de consommateurs et d'imposer le produit tunisien, essentiellement dans la filière agroalimentaire. A l'instar du Maroc et de la Jordanie, la signature d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis pourrait offrir de grandes opportunités aux entreprises tunisiennes et faire rayonner le savoir-faire tunisien au-delà de nos frontières. Un effort que la Chambre tuniso-américaine de commerce (AmCham) veille à renforcer davantage en concordance avec les efforts du gouvernement tunisien. Naceur Hidoussi, président de l'AmCham, a affirmé qu'un grand déficit est enregistré entre la Tunisie et les Etats-Unis, soit 1000 milliards de dinars d'import et 460 millions de dinars d'export, ce qui équivaut à 540 millions de dinars de déficit. Un chiffre qui aurait tendance à baisser, selon lui, grâce à l'augmentation de la production de l'huile d'olive et d'un surcroît des exportations. Mais le déficit perdurera encore. La signature du Free trade agreement (FTA) serait un pas en avant, permettant aux entreprises tunisiennes d'être exonérées des frais d'entrée au marché américain. Un pas très attendu par plusieurs entreprises tunisiennes. Actuellement, la Tunisie est engagée dans des pourparlers économiques avec l'administration américaine, qui ont commencé depuis un an et demi. M. Hidoussi indique qu'il y aura prochainement des réunions dans ce cadre, précisant que la question du FTA sera remise sur la table. "Ceci va résoudre la moitié de nos problèmes. Plusieurs entreprises qui exportaient auparavant et payaient une taxe à l'entrée n'auraient plus à le faire. Les produits tunisiens comme l'huile d'olive et l'harissa sont bien vendus et bien appréciés par les consommateurs américains. Donc, le potentiel existe bel et bien. Il ne reste qu'à le confirmer davantage grâce à cet accord", souligne M. Hidoussi. ‘‘Export Lab'' Dans le cadre de cet effort, l'AmCham a lancé un appel à candidatures pour son nouveau projet "Export Lab" qui vise à sélectionner 45 petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes dans les secteurs agroalimentaires, les nouvelles technologies et l'artisanat. Ce projet qui s'étend sur 18 mois vise à assurer le coaching des PME sélectionnées pour pouvoir se déployer sur le marché américain et acquérir les certificats qui, par la suite, vont ouvrir des opportunités de partenariat avec des entités américaines. M. Hidoussi indique qu'un comité, composé du Cepex, de l'Office du Tourisme et de l'AmCham, sera chargé de la sélection des entreprises, suivant les critères de pertinence des produits sur le marché américain et la capacité des entreprises à honorer les commandes potentielles. La priorité est donnée aux femmes, aux jeunes et aux régions. A noter que l'Export Lab est financé à hauteur de 200 mille dollars par le Middle East Partnership initiative (Mepi). Des experts américains participeront également à la sélection et au coaching des PME tunisiennes dans l'identification des besoins du marché, le développement du selling speech, etc. Le dernier délai de réception des candidatures est fixé au 31 janvier 2018. Légende photo : Un marché de plus de 300 millions de consommateurs à exploiter