Le Syndicat demande au mouvement Ennahdha d'apporter un éclairage sur le contenu de sa récente déclaration au sujet de «campagnes de diffamation dirigées contre le parti...» Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a demandé au mouvement Ennahdha d'apporter un éclairage sur le contenu de sa déclaration publiée le 10 février au sujet «des campagnes de diffamation dirigées contre le parti et l'acharnement de certaines figures médiatiques à colporter de fausses accusations à son encontre». Dans une déclaration publiée hier par le syndicat, le Snjt a réaffirmé son «refus de toute forme de pression exercée sur les journalistes ou les établissements médiatiques de quelque partie que ce soit». Il a indiqué être «concerné par la défense de la liberté d'expression et de l'information, non seulement en tant que principes constitutionnels, mais aussi en tant que cadre effectif pour le dialogue et la discussion». «Proférer des menaces contre les journalistes et les menacer de poursuites judiciaires relève de l'intimidation et de la restriction de la liberté d'expression», lit-on de même source. Pour le syndicat, plusieurs parties dont le mouvement Ennahdha se livrent à des discours de nature à impliquer les journalistes dans des batailles qui ne les concernent pas, menaçant de poursuites judiciaires tous ceux qui ne se joignent pas au mouvement dans cette perspective. Le bureau exécutif du mouvement Ennahdha avait décidé de «poursuivre en justice les personnes et établissements médiatiques impliqués dans les campagnes de diffamation dirigées contre le parti». Selon un communiqué publié samedi dernier par le mouvement, le bureau exécutif a chargé, vendredi, lors de sa réunion, les services juridique et contentieux et de la communication d'Ennahdha de prendre les mesures juridiques nécessaires. «Cette décision vise à défendre les acquis de la révolution dans un environnement démocratique sain et une information libre et professionnelle», lit-on de même source. Le parti précise que cette décision intervient suite à un certain nombre de campagnes de diffamation dirigées contre Ennahdha et l'acharnement de certaines figures médiatiques colportant de fausses accusations à son encontre.