Le projet va permettre de s'orienter vers une administration électronique efficace qui fournit des prestations de qualité aux citoyens. La stratégie vise également à générer de nouveaux postes d'emploi dans le domaine du numérique et des services outsourcing La Tunisie a signé, le 21 décembre 2017, un accord de crédit avec la Banque africaine de développement (BAD) d'une valeur totale de 71.56 millions d'euros, soit l'équivalent de près de 189 millions de dinars, et ce, pour participer au financement du projet national stratégique «Tunisie digitale 2020» dont le ministère des Technologies de la communication et de l'Economie numérique est chargé de l'exécution. Ledit projet vise, en général, à assurer une meilleure intégration sociale et la promotion des technologies de la communication au profit du citoyen grâce à un meilleur accès à l'information et au savoir. C'est une occasion pour profiter de l'Internet très haut débit et la diffusion de la culture numérique par la généralisation des utilisations des technologies de l'information et de la communication dans les cycles d'enseignement à la faveur d'une numérisation du contenu pédagogique. Le projet va permettre aussi de s'orienter vers l'administration électronique efficace qui fournit des prestations de qualité au citoyen. La stratégie vise également à générer de nouveaux postes d'emploi dans le domaine du numérique et des services outsourcing. Un climat de confiance Les promoteurs seront aidés à créer des entreprises nationales de haut niveau, à améliorer leur compétitivité et leur productivité. La Tunisie passera ainsi au tout numérique grâce à un cadre réglementaire moderne à une gouvernance rationnelle. Un climat de confiance sera établi entre les citoyens et le système numérique pour tirer profit au mieux des technologies de l'information et de la communication en tant que catalyseur économique capable de promouvoir d'autres secteurs. Ce projet, premier en son genre en Afrique, fera de la Tunisie la première destination de l'économie numérique au niveau régional. Le coût du projet est de près de 125 millions d'euros (sans compter les taxes), soit l'équivalent de près de 357 millions de dinars tunisiens. La BAD participe avec un crédit de 70.56 millions d'euros, soit 53% du total. Quant au ministère des Technologies de la communication et de l'Economie numérique, il couvre, à travers le Fonds des technologies de la communication, le reste des dépenses du projet. Celui-ci est axé sur trois composantes dont la première concerne le développement de la gouvernance électronique intelligente à travers l'institution des bases d'une administration électronique. Encadrement technique des compétences A cet effet, des systèmes informatiques connectés entreront en fonction pour échanger les données. L'infrastructure de base de l'administration électronique et la base de données ouverte ainsi qu'une plateforme participative destinée aux citoyens sont prévues dans ce projet ambitieux pour un coût total estimé à 106,6 millions d'euros. Le crédit contracté participera à cette composante par près de 54,95 millions d'euros. Parmi les activités entrant dans le cadre de cette phase du projet, on peut citer l'institution d'un portail de services administratifs en ligne, la numérisation de la poste, la mise en place de systèmes informatiques destinés à l'industrie et au commerce et des systèmes informatiques pour les collectivités locales... L'autre composante concerne l'encadrement technique des compétences et l'accompagnement institutionnel, et ce, pour assurer le suivi de l'exécution du plan stratégique national «Tunisie digitale 2020» avec un coût total de 11,9 millions d'euros avec une participation de près de 5,95 millions d'euros du crédit contracté. Il s'agit de fournir un accompagnement juridique et un soutien pour faire connaître le plan stratégique. On va accompagner les spécialistes à mettre en place les différents systèmes informatiques dans les différents secteurs dont les services administratifs en ligne, les interconnexions, la plateforme nationale intégrée de l'administration. La troisième composante concerne, quant à elle, la coordination et la gestion du projet et l'assistance de l'unité chargée de l'exécution des projets numériques pour obtenir la certification ISO pour un coût total estimé à 0,6 million d'euros (avec une participation du crédit de près de 0,3 million d'euros). Le taux de remboursement du crédit est de 19 ans avec 6 ans comme délai de grâce alors que la durée de réalisation du projet s'étend de 2018 à 2022.